Pti essai de la mini ninja sur des routes très sinueuses
mollassone en bas
Au mois de Mai, Ben m'avait déjà prêté sa petite Ninja entre Lamastre et Valence en passant par Tournon. Je l'avais trouvée impériale dans ces conditions, la route Lamastre-Tournon étant vraiment faite pour les sportives : grands virages, beau bitume. Seul bémol, ça ramait grave de chez grave à la relance sous 8000 tours, ça me faisait bizarre de voir ma 900SL partir dans un gros grondement et un joli nuage de fumée pendant que je restais scotché sur la ninja émettant un magnifique "beeuuuuuuu" alors que je tordais la poignée comme un sourd. Par contre sur les grandes lignes droites qui suivent, on accroche facilement 250, c'est cool.
Eté 2008, on est en PACA, et Ben a changé radicalement la démul de la ninja suite à l'essai de celle de son pote de rallye Fred. Dès les premières routes, je suis impressionné par les reprises de cette petite saloperie : même en duo, Ben me met à l'amende moi sur la Tuono...Bon, ok la Tuono tire long mais quand même. Il m'apprend qu'il roule constamment dans les tours, je m'en doutais un peu mais c'est surprenant de vivacité.
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pfiou, ça décoiffe ce merdier
Quelques jours plus tard, à moi la Ninjaaaaaa ! Bon, en fait c'est pas comme la 605 dans Taxi2, si on beugle "ninja" bah elle démarre pas, pareil "niac" ne coupe pas le moteur :-). On commence par une nationale de merde pas loin de Frejus pour rejoindre une petite route sympa. Ouch, j'avais un peu oublié ce que c'était une position de sportive. Et pourtant, c'est loin d'être la plus radicale, les bracelets, même s'ils sont bas ne sont pas vraiment serrés. Le réservoir est très large, comme sur tous les 4 pattes, et la selle en pente.
Bon, c'est pas le tout mais teing gaz. 1° vvvvvvvvvv, 2nd vvvvvvvv aussi jusqu'à 8000 tours puis zzzzzzzzzzzzz. Ah on doit être dans les tours, ça commence à pousser méchant. Le compteur s'affole gravement, vu qu'il est pris au pignon et que ce dernier est plus petit que l'origine, il est encore plus optimiste. Alors autant elle reste toujours molle en bas et aux mi-régimes autant quand on passe le cap c'est comme si on allumait un 2° moteur tellement ça s'énerve rapidement. Le compte tours pas du tout lisible ne me renseigne pas vraiment pour savoir si on est loin du rupteur ou pas. De toutes façons, je décide de conduire à l'oreille, si ça fait "vvvvvvv" (aspirateur) c'est pas bon, si ça fait "zzzzzzzz" (dremel) c'est bon.
J'enchaine rapidos les vitesses tellement ça tire court et du coup me retrouve un peu perdu. Arrive un rond point et je pense à faire attention à ne pas le passer en première, clic fait le changement de vitesse, ah ça ne s'allume pas au Neutral donc je ne suis pas redescendu en 1, reclic, toujours pas de lumière verte, reclic, toujours pas....bordel mais je suis en combien sur ce merdier ? clic, vert. Ah, enfin. Moi qui croyais être en 3, j'étais en 5...
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Petites routes, attaque sinon rien
Enfin nous bifurquons vers le lac de Saint Cassiens et laissons les hordes camping car à leur triste sort sur la nationale. La route est très étroite avec beaucoup beaucoup de virages et un bitume parfait. Regalade quoi ! Au début j'essaye d'enrouler (encore une fois, je ne sais pas bien sur quelle vitesse je suis) mais je m'aperçois rapidement qu'au cas où je dois relancer, ça rame à mort. Coté partie cycle, rien à redire, le train avant met parfaitement en confiance et a un comportement neutre, le freinage est excellent à l'avant, inexistant à l'arrière.
Alors, bah on va cravacher et faire beugler un peu le moulin...vrraaaaooooooo, attention quand même à bien choper le filet de gaz à 8000 tours dans les virages sinon ça surprend à la remise des gazs quand la chaine se tend d'un coup. Là j'avoue que c'est sympa, ça donne envie de déhancher et on sue un peu sous le casque, je prends vite gout à conduire comme un champion du monde du quartier, je me dis que j'exploite la meule à 140% vu la raclée que je fous au moulin. Problème, superboy est à 50cm dans mes rétros et il a l'air d'enrouler pépère sur la Tuono. Mmmhhhh, me serais-je laissé abuser par le bruit du moteur à 14000 tours ?
Après une liaison chiante sur la route de Grasse, arrive enfin la superbe montée de Gourdon. A noter que la selle pentue et glissante (sans parler du bagster qui glisse aussi contre mon cuir) est particulièrement pénible : soit on s'éclate les burnes sur le réservoir, soit on doit le serrer fortement pour ne pas glisser en avant. Super chiant. Donc, Gourdon, gaz dans les grandes courbes du début, Ben est devant et s'amuse sur la Tuono, moi euh...bah je mets du gaz un peu quand je peux mais pas particulièrement à l'aise. Toujours en train de cravacher ce moulin, ça commence à me peser sérieusement, je pense que je me serais bien plus éclaté sur la Tuono.
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Vite rends moi la Tuono
Après Gourdon, nous prenons direction Greolières. La descente est toujours sinueuse mais de nombreuses bosses viennent rider la route. Argh...pfff....qu'est ce que c'est relou cette position sport en descente dans les bosses. Quand je dois choper les freins ça me saoule, je n’arrête pas de glisser en avant et de fait je me traine grave la bite. En plus à la relance c'est toujours la cata.
Ca y'est ça remonte, je connais un peu la route et je sais qu'il y a de belles épingles larges et bien revêtues dans lesquelles je m'étais fait plaisir l'an passé en Dayto 675. Là, j'arrive pas trop à les passer dans les tours ou alors j'ai pas envie (ça me gonfle de faire hurler le moulin). Résultat sans appel : je suis à l'arrêt total en sortie. Pffffff, cte misère.
En bref, je suis bien certain que c'est une bonne meule mais il faut que les conditions soient adaptées et qu'on puisse attaquer sinon, qu'est ce qu'on s'emmerde là dessus. Sur piste ça doit être top vu le gabarit et la facilité à la conduire à l'attaque. Coté moteur, ça y'est je dois être complètement vacciné des 4 cylindres, car même dans les tours, ça ne m'a pas plu du tout, trop de bruit (sale), trop de vvvviiiiiiiiiiiiii, zéros vibes hormis des quelques fourmillements.
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