Boum ! Crash ! C'est ainsi que commence cette histoire... Certes ma SV est solide et elle est tombée plus d'une fois mais là, elle n'a pas pu en réchapper. Et ça a été l'occasion d'acquérir cette moto que je trouvais vraiment trop belle, avec un caractère a part : la TL1000R.
J'aime les vilains petits canards et toute la presse - suivie des tafioles consomotards - ayant craché sur cette superbe machine, elle m'attirait d'autant plus. Je me suis renseigné sur le net et apparemment tous les possesseurs de TLR en sont tous ravis !
Premier contact
Ca y'est, l'instant fatidique est enfin arrivé après de longues nuits blanches. je pose mes fesses sur la selle, je mets la clé dans le contacteur Gnihihihihi blomblom !! Ma toute première impression : "wow, c'est ENORME ce truc !" le réservoir est super large !!! La position soit disant "sport" me convient tout a fait, on est pas trop basculé sur l'avant, et le moulin pousse un peu plus qu'un SV ! La première semaine, j'ai regretté cet achat, du fait de la lourdeur et du manque d'incision dans les virages. OK, le moteur est monstruous, mais je veux pas d'une bécane d'autoroute !!! Puis j'ai commencé à la comprendre et à la prendre en main au bout de 2-3 semaines, et la j'ai adoré cette machine !
Le moteur (Débridé)
Un gros bicylindre en V de 996cm3, ça pousse forcément ! Cela dit le moteur ne pousse pas monstrueusement des les bas tours. La montée en régime est progressive et ça commence vraiment a pousser fort a partir de 4000-5000 tours, avec une envolée terrible de 8000 jusqu'au rupteur (qui s'accroche très facilement !) Cette moto est un véritable missile sol-sol (dixit la maréchaussée) qui vous propulse très rapidement et surtout très naturellement à des vitesses inavouables ! La 1 doit monter aux alentours de 60, la 2 doit accrocher les 100, et y'en a 6 !!! Si on pousse bien le moteur, on peut passer la 5 à au moins 200. En vitesse de pointe j'ai déjà accroché les 270 et il en restait encore sous la poignée.
La partie cycle
Très rigide, et une mauvaise répartition des masses donnent un impression de lourdeur a la machine, et ceci est accentué par des mensuration imposantes. Il parait que le fait de mettre un réservoir en carbone palie a la lourdeur et permet de prendre des virages a la perfection, mais ça coûte quand même dans les 6000 balles ! De plus les suspension sont très difficiles à régler et le fameux amorto rotatif arrière est déstabilisant au début. Si les suspensions ne sont pas parfaitement réglées et accordées : Ca oscille dans les grands virages, on a l'impression de conduire sur un trampoline, et la roue arrière donne l'impression de partir en glisse. Mais ce n'est qu'un impression et une fois le psychologique et l'appréhension passés, GAZZZZ !!!! Et ça devient même sympathique de sentir l'arrière partir de temps en temps en sachant qu'il n'y a aucun risque !
Les virolos
Premiers virages : Putain, elle tourne pas, ça tire tout droit !!! Et ben non, c'est pas un SV, et faut l'emmener si on veut tourner ! Une fois qu'on a compris que c'est une brêle qui demande de la poigne, tout va bien. Et tout va encore mieux quand on change les pneus d'origine avec du BT10 avant et BT20 arrière : là ça commence a prendre les virages correctement ! Du fait de la mauvaise répartition des masses, le TLR est une machine qui parait lourde dans les virages et qui est assez physique au bout d'un moment sur les longs trajets, particulièrement sur les enchaînements rapides de virolos, style route a supermotard. Mais c'est juste qu'elle demande une petite mise en jambes. Au cours de ma première grosse ballade, je criais grâce vers la fin de la première journée, me traînant comme une larve les avant bras en feu et les paumes des mains douloureuses. Puis le deuxième jour ça allait un peu mieux et le troisième jour, aucun problème et gaz en grand ! Et cette moto prend toute sa dimension dans les moyennes et grandes courbes rapides, son terrain de jeu favori : c'est vrai plaisir et un régal de la piloter, de la coucher, de la relever et on veut voir des virages interminables se profiler a l'horizon !!! Cela dit, ça reste une machine extrêmement rigide qui ne pardonne pas l'erreur en cas de trajectoire tendue foirée, et freiner une fois sur l'angle déstabilise complètement l'équilibre et peux amener soit au tout droit soit a la vautre. Il faut donc un peu d'expérience pour la conduire (d'ou sa descente en flammes par les fiottes), pour se garder une marge de sécurité quand il y en a besoin.
La ville
Malgré l'impression de lourdeur au début, le TLR demeure très maniable en ville pour qui en a l'habitude et ne pose aucun problème de fatigue ! Elle passe très bien entre les voitures, même là ou les scooter ne peuvent se faufiler !! Cela dit la pauvre bête est toute triste car son moteur ne peut s'exprimer pleinement et on passera rarement la 3 si on veut respecter les limitations. Il faut aussi rester les yeux rivés sur le compteur pour ne pas se retrouver à 100km/h en un clin d'oeil !
Les modifs
Les pots d'origines ont vite été remplacés par des Arrow carbone qui permettent au moteur d'exprimer pleinement sa joie de vivre dans un bruit sourd en envoûtant mais pas trop assourdissant. J'ai effectué la modification de la boite a air décrite et le moteur respire mieux : il tourne un peu plus rond surtout dans les bas régimes. Par contre, ce que ne dit pas Chris c'est qu'il faut savoir bricoler avec les trombones pour faire des ballades comme le montre la photo suivante (pb de relais d'injection)!!!
Le mot de la fin
En résumé, c'est une machine qui se mérite et qui n'est pas la portée de tout le monde comme les CBR et autres GSXR ! On ne s'en lasse jamais car on n'a jamais fini de la maîtriser, et on est toujours en apprentissage a son guidon. Son pilotage nécessite poigne et expérience et précision... Une machine de pilote quoi !
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