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Tour d'Europe - 3/3
Europe du 10/06/2006 au 24/06/2006
7000 kms

(par dlabaaalle le 05/07/2006)

liens & avis
La fin du périple ! Nos tours sur le Nürburgring, le retour en France, les Vosges, le roulage avec les bourrés et le retour à nos pénates...

Nürburgring. Mardi 20 Juin. Nürburg Nürburg.

Génial, on entends des caisses passer, le circuit est ouvert on va se régaler. Mon pneu arrière est quasiment mort mais on va le finir pendant que c'est sec. Le ciel est bien chargé et il ne devrait pas tarder à flotter. Allez, motivé, motivé, on y go ! A l'entrée, douche froide. Pas le ciel mais l'affichage : le circuit est réservé toute la semaineà des constructeurs !!! AAArg ! Mais, mais, mais, il reste ouvert aux particuliers le soir de 17h45 à 19h20. OUF. On a repéré la veille un coin avec des concessions, on y va donc afin de changer le gommard. Il n'a pas de Power 2CT, je monte donc un Metzeler Sportec M3. Pneu ayant bonne presse, histoire de tester, notamment la longévité.

Il y a plusieurs concession au même coin, dont une Ducati, avec pas mal d'attrape kéké en carbone. On voit quelques motos fraîchement explosés sur le circuit. Gloups. De nombreuses motos sont en exposition, dont une Benelli Tornado avec 6350 km. Ah, non, 13000 en fait, le précédent moteur a été changé à 6500. Prudent, son ancien proprio a préféré s'en défaire avant d'avoir à changer le moteur pour la deuxième fois probablement. Ah ah ah (rire jaune). Le circuit est dessiné en grand dans le hall d'accueil et le mec de motomania a fait quelques peintures sur les murs. Pendant qu'on me change le pneu, Ben fait un tour de SuperDuke et réussi quelques beaux wheelings semble t'il. La moto a l'air de bien lui plaire mais ce que je lui dit sur la 950 SuperMoto attire toute son attention. Il se voit donc bien en ZX6R+950SM l'année prochaine, un peu comme moi en fait. Quelques jours plus tard il se verra plutôt sur une GSX-R 1000 à grand guidon. Pas facile à suivre le garçon, à défaut de l'étre sur la route... hi hi !

Un resto est accolé aux concessions, on se prend le buffet à 7 euros si je me rappele bien. Et on s'est pété le bide : lasagne, poulet, accompagnements, dessert, entrée... C'est vraiment Gruikland là bas ! C'est vrai que le gabari moyen est assez proche du mien, filles comprise malheureusement. :'-( Enfin, on fini de bouffer et je récupère la moto, Ben a repéré un coin sympa qui virole bien on y va rapidos pour roder mon pneu. Je crois que je ne l'ai jamais rodé aussi rapidement, en moins de 10 bornes j'étais déjà plein angle.



Après une bonne sieste l'heure approche. Finalement il a fait couvert toute la journée mais il n'a pas plut. Chouette ! On se rend donc sur le circuit et on achète deux tours. Le circuit fait 20 km et il faut sortir et payer à chaque tour. Il y a pas mal de motards, essentiellement des Hollandais et des Anglais. Presque que des sportives dont certaines préparées piste, dont une CBR 1000 RR 2006 avec carénage carbone etc (et deux cm de bande de peur). Un peu de stress, on va sûrement se faire déposer méchamment. Premier tour sur des oeufs pour ne pas se sortir, le circuit est ultra rapide je suis souvent à 200 et plus. Il est vallonné donc on ne sait pas ce qui se passe derrière et les courbes sont assez rapide du coup on ne prends pas beaucoup d'angle. Ben a compté 4 virages assez serrés.
Allez, on a repéré les gros pièges (pas nombreux), on y retourne. On y va donc plutôt à bloc bloc même si on ne s'est pas trop trainé non plus la première fois. Pas mal de spectateurs se trouvent dans un virage. On rattrape une Subaru dans la virole. Il va nous fumer, pense t'on. Que nenni, il se traîne. L'essentiel des voiture se poussent en mettant leur clignotant pour qu'on puisse les doubler. Il y en a même une qui se mettra dans l'herbe ! On double aussi un gros bus blindé de papy mamies tout enchantés du spectacle. Arrive la ligne droite finale je tape un bien beau wheel.

Au final on ne se sera pas fait doubler ou pourrir une seule fois. On a fait le tour en dix minutes environ et on a mangé des Porsches et plein d'autres bagnoles sans trop lutter. On a croqué plein de lapins dont la CBR carbone sans trop de mal non plus. En fait on n'a pas vu de vrais furieux (dommage !). A croire que pour l'essentiel, rouler au Nurburgring leur suffit comme plaisir. Pourtant on en a vu plusieurs avec les gants, casque et chaussures F1 pour conduire leur caisse. Bizarre mais chacun son trip après tout.

Si on s'est pris un bon shoot d'adrénaline avec Ben, ça ne nous a pas plus plu que ça. Trop rapide, pas assez technique, pas de dégagements, le circuit est plus stressant que plaisant. D'ailleurs le hollandais qui y tournait régulièrement en R1 (Jorund Seim) et qui mettait les vidéos embarquées sur son site s'y est tué (trace d'huile). Avant de partir on s'est renseigné pour faire un tour à donf dans une Dodge Viper. Une seule place et 260 euros le tour, au revoiiir !

Retour en France. Mercredi 21 Juin. Nürburg Oberhaslach.

On réussit à partir pas trop tard, à 9h15. On trace plus ou moins directement vers la France. On ne sait pas encore où on va crécher le soir et on aimerait passer les coups de téléphone du pays. Les dernières routes Allemandes sont très sympas, le début en France aussi (ciao l'Allemagne !) puis se dégrade dans le nord des Vosges, sales, piégeuses, beurk. Je passe un moment plaisant dans une route gravillonneuse. Pas à passer les virages en glisse (ça doit pourtant être sympa !), mais à accélérer comme un abruti. Il y avait tellement de gravier que la roue patinait super rapidement et les sensations étaient bien marrantes.

L'Alsace et la Lorraine ont une architecture propre. Beaucoup de maisons sont en pierres rouges, à croire qu'ils les ont emmené des Gorges du Cians. En s'arrétant bouffer je remarque que la patronne et les employés se parlent en Allemand ou un autre patois germanique. Les noms des villes et villages ont une consonnance Allemande. « Rendez-nous l'Alsace et la Lorraine » disait-on durant les guerres. Heu, c'est pas nous qui les leur avons piqué, par hasard ? J'apprendrai le soir que c'est Louis XIV qui les avait pris aux Allemands. D'où la guerre de 1870 et leur réannexation lors de la première et deuxième guerre mondiale...



Les routes du nord des Vosges ne m'ont pas laissé un grand souvenir, souvent mal revétues. Il y avait quelques beaux paysages mais difficiles à photographier entre les arbres. On continue en direction du gite qu'on a trouvé, à Oberhaslach. On passe à côté d'un ascenseur à bateau, unique en France je crois. C'est vrai que s'ils avait voulu faire une écluse de cette taille ça n'aurait pas été simple. Pas de bol, on perd encore Damien.

On arrive à 19 heures, on a parcouru 450 km et on n'a pas vu de vrai lapin (dommage). Après quelques galères on trouve le gite. Pas donné (129 euros si je me rappele bien), mais qui les valait largement. La chambre pouvait accueillir 5 personnes, était grande et super agréable, avec une vue excellente et deux salles de bain (!). Le gite avait une piscine (yesss), des chevaux qui gambadaient dans le jardin et était dans un coin incroyablement calme, que du bonheur. On y a super bien mangé le soir. Décidemment, j'adôre les gites ! Merci à Olive de m'avoir fait découvrir ça.

Bilan de l'Allemagne

Pas mal d'Allemands ont la conduite légère, à défaut de l'être eux même. Ils roulent souvent au dessus des limitations et ils ne respectent pas plus les distances de sécurité que nous, contrairement à ce que j'avais entendu. Les motards qui voyagent sont le plus souvent des père-tranquilles en GT et en troupeau mais il y a quelques locaux qui avoinent quand même (ils sont une minorité). Les Allemands restent souvent comme des moutons derrière les voitures. Tant mieux pour eux car dans l'ensemble chaque dépassement est une catastrophe. J'ai le sentiment que beaucoup de père-tranquilles ne sont pas de vrais passionnés. Il prennent n'importe quelle trapanelle à deux roues, lui colle top case etc et partent rouler. Ils apprécient la moto mais ne s'y intéresse pas plus que ça. On en voit vraiment sur des trucs improbables. Peut être est-ce une histoire de pognon, je ne sais pas, mais je n'ai pas vu ce genre de motards dans d'autres pays. J'ai un pote Allemand qui est venu en France en Zephyr, il ne savait pas ce qu'est une R1. Ça m'a un peu scotché (ouuuh). Ils disent un peu bonjour et répondent de temps en temps. Mais certains sont bien motard dans l'âme, comme notre sauveur à Donaueschingen. Certains ont aussi un tuning bien particulier. Si faire un street bike peut se comprendre lorsqu'on a mal aux poignets (vu les allures où ils roulent, aussi...), aller jusqu'à mettre une coque arrière remontant tellement qu'on pourrait s'en servir comme dosseret, là je dis : FAUTE DE GOÛT !!! Ils ne sont de toute façon pas connus pour ça. On n'a pas vu (pas pris) les flics, ou presque.

Les Vosges. Jeudi 22 Juin. Oberhaslach Turckheim.

Mauvaise surprise au réveil, mon GPS, mécontent de nous être si peu utile se met en grève et ne veut plus démarrer. C'est pratique mais bien fragile ces petites choses là. On larve un peu et on décolle à 10h30 après un bon petit déj. Le ciel est assez couvert, il bruine pas mal et le sol est d'une adhérence douteuse. Rien pour se faire plaisir, donc ? Ben pourtant, si. La matinée fut vraiment excellente on s'est super gavé. On a commencé par le Col du Donon avec une boucle au dessus (D44 et D993), puis on est allé dans la forêt d'Obernai et du côté du mont St Odile. Que du bonheur. Personne sur la route, bon grip, virolos non stop, j'ai adoré et je compte bien y retourner.

En attendant Damien à une intersection que voit-on passer ? Les deux premiers motards de la matinée, deux Allemands en Ducat', une SportClassic et une 900 SS carénée piste. On part juste après et on les rattrape. En fait ils roulaient bien fort, on s'est régalé à les arsouiller (et à les pourrir aussi, faut pas déconner). On les recroisera par la suite où là c'est eux qui nous chasseront (sans nous bouffer, héhé). A tourner vers St Odile on les reverra encore et si on n'a pas pu discuter car ils ne parlaient qu'Allemand, on a pu voir qu'un des deux lapins... était une lapine ! Je crois que de toutes les filles que j'ai pu voir rouler celle là était la plus rapide.

On continue par des routes bonheurissime à quadriller le coin. Je m'arrête prendre une photo et j'entends un poumpoum arriver. Ça doit etre Damien, me dis-je. Et au moment ou la moto passe je vois un mec en tenue improbable sur un XT 600 prendre le virage à bloc ! Putain !! Un lapin !!! Un gros en plus !!!! Vite, vite je remets mes gants et range l'appareil photo (ou le contraire) et GAAAZ ! Mais je suis vite en ville et je me fais bouchonner juste après l'avoir entreapperçu, ainsi que Ben. Ça se dégage, grogaz, taillau taillau, j'arrive à une intersection. Ben y est arrété. On tourne à droite et le lapin est parti à gauche. Merdeuuu ! Il me raconte que le mec semblait mettable dans la virole mais il coupait pas en ville et était insuivable. Le taré du coin probablement. Dommage pour la virole.



On s'arrête quelques temps plus loin pour bouffer. À 15 heures trouver un resto n'est pas facile mais on fini par y arriver. On y passera pas mal de temps à attendre que le four chauffe et la patronne, membre du célébrissime (oh oh) cercle des inventeurs nous fera nos pizzas une par une. Heureusement qu'on n'était pas trente sinon on y serait encore. Mais bon, la pizza était bonne. On se trouve un gîte pas cher (60 euros à trois avec petit déj) pour le soir à Turckheim après avoir longuement réfléchi à un rendez vous avec les bourrés.

L'après midi on s'est fait quelques spots incontournables, comme le Col du Bonhome, la Bruyère et des routes près de Ste Marie. Si du côté de cette dernière elles ont été bien agréable à rouler, les coins plus connus étaient décevants, trop rapides, trop peuplés, il y a bien mieux si on s'enfonce un peu dans les terres.

Et c'est effectivement là où on recommencera à se faire plaisir. Le nord de la route des crètes est ballistique et le trajet en direction d'Orbey puis Turckheim ne fut que du bonheur. On se posera à 19h30 avec 480 bornes de plus à notre actif. Le soir on est sorti bouffer à Turckheim, une ville bien jolie et typique du coin, pile sur la route des vins, on y retournera le lendemain prendre quelques photos.

Les Bourrés. Vendredi 23 Juin. Turckheim Bellegarde.

Connaissant les bourrés avec qui on avait rendez vous à 10 heures on décide de se faire quelques belles portions avant de les rejoindre. On part donc du gîte à 8h30 après un levé à un 7 heures inespéré. Les routes furent bien cool dans l'ensemble mais quelques unes, comme le fameux Col de la Schlucht m'ont déçu. C'est sympa sans être excellent, y'a bien mieux aux alentours, plus technique, mieux revétu et moins peuplé, par exemple du côté de Turckheim. On finira par arriver en retard au lieu de rendez vous, mais eux encore plus que nous. Héhé. On repart du bar il est déjà midi. Ça ne sent pas très bon pour le planning cette affaire là.

On s'arrête et Jeanjean me passe sa TRX. Bah il me semblait qu'elle sentait le piston plus que ça. Le frein arrière est bien bon mais l'avant est long a se déclencher, limite course morte. La position est un peu trop sur l'arrière (je descends de la R1), je ne la sens pas super bien réglée. Le moteur est linéaire, il patate mais sans plus, bref j'ai moyennement aimé. On arrive sur la fameuse route des crètes. On s'arrête afin de récupérer nos meules respectives on se dit deux mots et on repart. Les autres bourrés ne nous ont pas attendu. Mais la route des crètes est accrocheuse et assez rapide. Ma R1 aussi. Plein gaz je roule à bloc et rattrape Damien, puis Ed et enfin le groupe de tête, je les remonte un par un et juste au moment ou j'allais croquer Ben on s'arrête bouffer. Il a eu chaud. Jeanjean arrive peu après. Mais c'est qu'il chôme pas avec sa TRX ! Féfé est lui en reprise de confiance, c'est sa première balade de l'année et il n'est pas à 100%, il va falloir enchaîner quelques balades pour se remettre en forme mon gars, y'a du laissé aller là ! Ed de son côté a bien progressé, s'être fait chauffer sur le forum l'a motivé, dirait-on.



Il est 13h20, l'unique serveuse est toute affolée, on l'aide en mettant le couvert et prenant les commandes. C'est que le soir je dois être chez mon frère et je vois l'heure tourner, tourner... A table on voit passer plein de motos dont nos deux lapins Allemands d'hier en Ducat' ! On repart une grosse heure plus tard. Mais j'ai plus beaucoup d'essence à avoir roulé à donf et les stations sont soient à 25 bornes, soient à 30 bornes. Visiblement il est interdit de couper au plus court il va falloir que je fasse 30 bornes avec ma réserve bien entamée. InshAllah. La descente vers Cernay est bien sympa mais certaines épingles sont pavées ! Ça doit être super sous la pluie ! :-( J'envoie en mode semi bridé et les bourrés me colle le train. Puis plus rien. Panne sèche. Je laisse la moto glisser et j'arrive jusqu'à Cernay. Ben ira me chercher de l'essence pour que je puisse aller faire le plein. Ouf, même si ça n'aura pas contribué à nous faire arriver tôt chez mon frangin.

On se suit donc en direction du Col du Ballon puis il manque deux bourrés. Petite devinette, l'un d'eux vient de se faire piquer par une guèpe, qui est-ce ? Hé oui, c'est toujours à Féfé qu'arrive les galères ! Enfin on arrive en bas du col, Jeanjean prend le commandement et envoie le paté. Super rythme ! Et la route est terrible ! Il fini par nous laisser passer (biiip biiip) et on roule comme des connards. En fait même avant on roulait comme des connards. Ah ah ah. Olive et Jeanjean roulent vraiment fort avec leur vieilles merdes. « Mais non, c'est vous qui êtes fatigué. » nous répond Jeanjean. Allez ne t'épuises pas à enfiler ton costume de lapin, tu ne rentres plus dedans ! Ça craque de partout et y'a le fusil qui dépasse. Un vrai lapin ninja le bonhomme. C'est plus Jeanjean traineteub mais Jeanjean ninja. Il essaye de nous cacher son jeu mais lui aussi a son petit orgueil. Belle montée en puissance en tout cas.



On s'arrête boire un dernier verre et on se sépare à 17h30. On n'est pas à Giromany et mon frère nous attends 250 bornes plus loin. Gloups. On fait une tentative d'autoroute mais Damien ne peut pas rouler vite à cause de son pneu arrière en fin de vie et finalement c'est trop chiant. On sort et coupe du mieux qu'on peut en direction de Genève. Finalement on arrive à rouler à rythme correct tout en se faisant plaisir. Bonne pioche. La portion de N5 avant d'arriver sur Gex (quel joli nom) est ballistique. Malheureusement ma chaîne commence à faire sérieusement du bruit ce qui me rassure moyennement.

Je prend la Speed sur les derniers kilomètres en direction de Bellegarde, une 2x2 voies qu'on prendra à bloc (les flics y étaient une heure avant qu'on passe, paraît-il). 238 pour moi sur la triple, pas mal. Ben me passera à 250 sur la R1 et prendra goût aux wheels dont elle est capable. On arrive à 21h30, mon frère m'a préparé une surprise pour mes 33 ans (même si c'était le lendemain) : une énorme pièce de boeuf cuite au barbak ! Trop bon ! Merci encore (slurp). On a parcouru 600 bornes et la fatigue s'est installée vraiment sérieusement pour moi, je suis archi-ultra-mort, bref j'en peux plus.

Fini ! Samedi 24 Juin. Bellegarde Toulouse.

« Si je te propose de tracer direct à Toulouse tu me dis quoi ? » Demandais-je à Damien la veille. « Pas de souci ». Alors on fait comme ça. Mais avant il faut trouver un magasin pour changer son gommard. Tout comateu on essaye de trouver un Cardy, Moto Expert ou un truc du genre. Les 118 machins ne nous trouvent rien mais les sites internet de ces enseignes sauront nous renseigner. Le plus proche est un Moto Expert à Annecy. Il ne peut pas avant la semaine suivante. On a pas dû bien se comprendre... Bref on fini par nous lâcher le nom de Yam 74 et de Thibault. Il nous prendra à 14 heures. Ouf.

Là-bas pneu pas trop cher, tension chaîne (elle est morte, elle m'a tenu 38 Mkm malgré des wheels, un PSB-1 et une conduite dans les tours, je n'ai pas à me plaindre) et verifications gratos sur la R1, tout ça dans une bonne ambiance. Bien cool. On discute un peu avec Thibault et on apprends qu'il participe au championnat de France de la montagne, et il y est bien classé, dans les 5 il me semble. Un de ses potes y participe aussi, sponsorisé comme lui par le magasin. Il a plié récemment une R6 2006, on a vu la vidéo et effectivement il s'en est pris une belle. Les pneus froids sont décidément bien piégeux. Enfin nous voilà prêt à repartir une demi-heure plus tard. Le temps de s'équiper et de faire les pleins c'est à 15 heures qu'on quittera Annecy.

Là, un peu de toroute jusqu'à Chambé, on coupe ensuite par de la nationale rapide et pas trop chiante puis on reprend l'autoroute jusqu'à Toulouse (ouais, ça fait chier mais bon). Il y a eu pas mal d'orages sur le trajet, et à chaque fois j'essayais de me planquer de mon mieux derrière le carénage (j'avais du mal à caser le morceau, je ne sais pas si vous avez déjà vu une bulle de R1). Et alors que j'accélérais à chaque fois qu'une goutte tombait, Damien, lui, ralentissait. Donc on s'est encore perdu. On s'est retrouvé pour une pause bouffe à 17 heures et ensuite on a tracé (enfin, surtout moi). Le rythme s'est accéléré sur la fin, passant de 150 de vitesse de croisière à 160. Plus Toulouse était proche et plus la moto allait vite, à croire qu'elle était pressé de rentrer. J'ai fini à 180 sous la pluie (les poulets ne sortent pas quand il pleut), à doubler des caisses qui se trainaient à 130 voie de gauche (dans la série comportement bizarre).



J'arriverai à 20h30 avec 700 km de plus au compteur, 7000 au total. Après avoir déchargé mes affaires j'ai eu bien du mal à me motiver pour rentrer la belle dans le garage. Je descends quand même en tongs après avoir bien hésité à la faire dormir dehors, et là, elle ne veut plus démarrer !!! Genre c'est bon je suis arrivé, moi aussi j'ai le droit de me reposer. C'est peut être une Japonaise mais elle est aussi belle et caractérielle qu'une Italienne !! Qui c'est qui a droit à la poussette le soir en tongs ?

Ben de son côté est parti le matin de Bellegarde et s'est fait un road book ma foi bien salivant si on a encore des watts pour le faire. Col de l'Iseran qu'on n'avait pas pu se faire et quelques autres parties dont certaines faites à l'aller. En fait on a eu raison de tracer, l'Iseran était glacial et mouillé, il s'est fait saucer plein de fois et dans l'ensemble j'ai bien eu l'impression que ce n'était pas l'extase. De plus on aurait dû alors rentrer le Dimanche et la météo était mauvaise. Morts comme on était tracer n'était donc pas idiot (juste chiant et déprimant).

Ce que je retiendrai

D'abord que je me sens Européen. La bouffe et les mentalités ne sont pas très changeantes. Les frontières sont quasi invisibles, on se déplace vraiment comme on le sent. Les télés se ressemblent fortement, on retrouve les même pubs et les mêmes séries. A part le langage et quelques petits trucs, dans l'ensemble on ne peut pas trop savoir dans quel pays on se trouve. Voir par soi-même les autres pays, les différences, la réalité ou non des 'on dit' est enrichissant.

L'esprit motard est bien présent en dehors de nos frontières, salut et entraide sont là. La bouffe est bonne de partout, on retrouve les plats classiques un peu partout et c'est souvent moins cher qu'en France. L'essence est à peu prêt aussi chere partout, inutile d'écouter les pleureuses qui veulent nous faire croire le contraire. Les caisseux n'ont pas une conduite très différente des Francais pour ceux qu'on a croisé, et bien souvent s'autorise quelques familiarités avec les limitations. Nulle part je n'ai vu de comportement exemplaire, que ce soit en dépassement, vitesse et distances de sécurité. C'est en France que je trouve les comportements les plus civils (enfin, surtout parcequ'on a peur du flic).

Certaines voitures nous laissent passer mais beaucoup moins qu'en France. D'ailleurs je n'ai pas vu de motard remercier les bagnoles se poussant. L'image du motard semble grosso merdo la même partout mais il est plus reconnu en Allemagne (reportages, chaîne dédiée, panneaux à son attention, etc). Les Francais et les Italiens n'hésitent pas trop à doubler les voitures, ce n'est pas le cas de la majorité des Allemands et Autrichiens (et quand ils le font c'est une catastrophe, rappele toi les bikers, la GT et bien d'autres).



Les meilleurs coins pour faire de la moto sont en France. Il y a de belles routes en Italie mais la France n'a pas à rougir des siennes. En Autriche c'est correct mais moins bien revétu qu'en France et les paysages ne sont pas scotchants (même si certains restent fabuleux) et c'est souvent trop roulant. Quelques coins sont très sympas en Allemagne mais pas très nombreux et si les motards continuent à s'y gauffrer ils y seront peut être aussi interdits le week end (!). Les Vosges sont superbes par endroit si on traque les coins pas trop rapides (et pas trop connus), à refaire. Le Jura fourmille de routes sympa qu'il faudra bien qu'on parcoure un jour.

Enfin la R1 ça le fait bien. Le seul moment où ce fut difficile était le retour sur l'autoroute : je finissais par avoir mal au cul à rester sans bouger sur la selle. Par contre le transport des bagages n'est pas évident, il a fallu que je mette quinze couches de scotch pour préserver ma coque arrière et les cavalières prenaient l'eau. M'enfin j'aurai bien pleuré sur les autoroutes Allemande ou le Nurburgring en CB ou une autre meule poussive (comme une Speed 955 ^^).
On a aussi eu de la chance. La météo a été super presque tout le temps. On a raté quelques routes mais à peine. On a réussi à ne pas crever, ne pas se vautrer et ne pas se faire choper par les flics pour un truc sérieux. On n'est même pas tombés malade, y'a que mon rhume que j'ai un peu trainé...



Il me faudra quand même une semaine pour me remettre (et encore). 6 heures pour nettoyer la R1 dans un état impressionnant et pas mal d'heures pour nettoyer mes fringues, blouson, casque etc (sans parler de celles pour écrire ce CR)... Je ne pense pas me refaire un tour d'Europe mais je retournerai dans les Vosges, le Jura et la Savoie. Les prochains paris con sont de se faire une hivernale (pas en R1 !) et une journée à 1000 bornes de petites routes... D'ici là, repos !

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