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Les Mémés dans le sud - Olive
Provence-Alpes-Côte d'Azur du 28/10/2005 au 01/11/2005

(par Grand'Boca le 13/12/2005)

liens & avis
Qui a dit qu’à la Toussaint il fait toujours un temps de chiotte ? Sûrement les sites météo qui m’ont rendu chèvre avant le départ…. Alors… j’y vais…. j’y vais pas… Les Vosges ? Le sud ? Bref, ils annoncent du temps moyen à partir du milieu du week end mais correct pour le mardi ce qui me permettrait de rentrer sous le soleil, contrairement à l’habitude qui veut que je me tape au moins 300 bornes de flotte au retour.

Départ Paris vendredi 28 Octobre

Pit stop à Villefranche, on dégonfle les pneus (3 bars pour l’autoroute), le plein et gaz direction le Beaujolais (partie sud) pour découvrir des petites routes tout à fait enthousiasmantes, bien revêtues et pleines de virolos. Le beau temps est de la partie, il fait presque bon alors j’en profite pour remettre les gants d’été. Le paysage des vignes à l’automne est tout simplement saisissant, la couleur des feuilles se mariant parfaitement avec celle des maisons (région dite des « pierres dorées »).

Après le Beaujolais, je rejoins Saint Etienne en traversant les monts du Lyonnais, toujours aussi peu de monde et les routes sont excellentes. A Saint Etienne, je gaze dans le très rafraîchissant col de la République. La mémé retrouve ses origines à l’auberge du grand bois.

Curieusement je me crois un peu dans Twin Peaks, tous ces grands sapins, l’auberge du grand bois en guise d’hôtel et le tenancier n’aurait pas démérité comme acteur dans la série. Arrivé à Bourg Argental, j’enquille sérieusement en direction de Riotord, la route est déserte (ça devient une habitude) sinueuse à souhait voire tortueuse, quelques épingles. Puis, direction Saint Bonnet en froid qui porte bien son nom, à travers une forêt de sapins extrêmement dense (on retrouve là la scierie…comme dans Twins Peaks). Malgré quelques gravillons, je peux gazer et faire ronfler la vieille qui marche vraiment bien. A Saint Bonnet, je rallie tout en douceur Lalouvesc et passe des paysages désertiques, la forêt ayant brûlé sur des hectares entiers, on se croirait sur Mars, tous les troncs encore debout sont noirs ! Enfin, je retombe en coin connu puisqu’il ne me reste qu’à effectuer le splendide et jouissif Lamastre, Le Cheylard, Les Ollières et la vallée de l’Eyrieux.

Chez Ben, on s’enquille grave pour que je puisse me coucher bien épuisé comme il faut ? !

Samedi 29 Octobre – Ardèche

Mais, il fait trop beau, c’est formidable, on va attaquer cette journée du bon pied en s’arsouillant dignement entre Crest, Bourdeaux et surtout Dieulefit (ah la montée à la sortie de Bourdeaux). Ensuite, quelques routes droites et ennuyeuses mais le paysage est joli (route des châteaux de la Drôme : Grignan, Taulignan, Suze La Rousse…) et je passe le Rhône à Pont Saint Esprit. Là, j’attaque les gorges de l’Ardèche, j’aime beaucoup cette route même si je trouve les virages à droite plutôt piégeurs car un sur deux se referme.

Par ailleurs si vous sentez une forte odeur de chèvre, sautez sur les freins, un troupeau de chèvres sauvages traverse la route après le prochain virage. Frayeur garantie. La fin jusqu’à Vallon pont d’Arc est assez bosselée mais on profite du paysage. Attention, là on attaque les choses sérieuses, la montée partant de Vallon en direction de Saint Remèze a été complètement refaite, ainsi 6kms de virages s’offrent à nous sur un bitume large, accrocheur et plat comme un billard Chevillotte. Je ferais deux allers-retours pour choper la route de la vallée de l’Ibie (bien conseillé par Ben) étroite mais correctement revêtue.

Arrivé à Aubenas, plusieurs choix :


  • prendre direction Privas pour passer le col sympa et rattraper Mezhillac puis Le Cheylard

  • aller à Privas

  • refaire la route qui va vers le Gerbier de Jonc

  • prendre direction Le Puy.


  • Malgré les gros nuages accrochés à la montagne, j’opte pour la troisième solution. C’est parti, nationale chiante direction Le Puy pendant 10 bornes puis attaque d’une super route vers le Gerbier de Jonc, ça tourne et ça monte fort….tellement qu’on a tôt fait de rentrer dans le nuage…pas grave, la route semble sèche….oups, un beau travers de porc me rappelle à l’ordre et il se met à flotter, tellement que l’eau rentre dans mes gants. Je fais donc demi tour et abandonne cette portion.

    Pas grave, je vais me rattraper du côté de Vallon Pont d’Arc puis Saint Remèze (le circuit). Bonne nouvelle, ils ont également refait la portion qui descend sur Bourg Saint Andéol, des tops virages avec une superbe vue sur la centrale du Tricastin. Là je rejoins Pascal à Valence qui patiente pendant que sa mémé se fait refaire les seins chez Dafy (ah ah ah).

    Dimanche 30 Octobre – départ à la fraîche 8h nouvelle heure

    Alors là, quand je dis à la fraîche, je devrais préciser à la froide !! On part donc d’Upie vers Die par une route assez roulante et sous un beau soleil. Au début je me dis « ah c’est cool cette petite morsure du froid par ce soleil de fin octobre »…puis plus les kilomètres passent, plus on avance vers les montagnes et…l’ombre….et la température descend, descend….on se les gèle gravement jusqu’à Die, tellement que Pascal n’est même plus motivé pour se faire le col du Rousset en aller-retour rapide. A Die on enchaîne le col de Cabres où, curieusement, il fait déjà moins froid. Je reste néanmoins sur mes gardes pendant qu’il met sa mère à sa mémé verte. La descente est magnifique sous un grand soleil et je me lâche un peu puis met gros gaz dans les lignes droites pour rattraper l’autre zouave qui trace comme un missile (220 me dira t-il). Petit passage dans Gap (j’aime beaucoup l’arrivée avec les montagnes tout autour) puis tour du lac de Serre Ponçon vraiment très beau.

    A Embrun on gaze jusqu’à Briançon sur une route chiante et encombrée. Ce n’est pas grave car, on y attaque une des meilleures routes du week end : le col de l’Izoard. Waaaaouuuuuuu, le bitume est nickel, les virages s’enchaînent à toc et je fais même un petit intérieur à Pascal dans un gauche (il me repassera façon goret juste après). Dans la descente, il nous fait une grosse blague, puisque, arrêtés pour prendre des photos, il ne met pas la 1° vitesse et sa brêle tombe lourdement sur le côté. Résultat : rétro, levier d’embrayage et sélecteur cassés. Bon, c’est pas trop grave, il continuera sans tout ça, c’est finalement très accessoire ah ah ah !

    Après un bon petit repas (de la biche) on file sur le col de Vars, là où deux macaronis m’avaient doublé de façon pas très sport cet été. Puis direction Barcelonette et la cime de la Bonette, soit la plus haute route d’Europe (2802 m) tout va bien, on est le 31 octobre !

    On se les caille un peu là haut et la descente a bien morflé des dernières pluies, on est donc tout contents de retrouver des routes propres et sèches. Ca y’est, on est véritablement arrivés dans le Mercantour, je gaze un bon coup dans la montée de Saint Martin Vésubie. Quel plaisir cette route. Petite déception, le Col de Turini est humide, j’en profite donc pour faire quelques photos sympathiques.

    510 bornes dans les pattes l’hôtel des Chamois nous attend. La vue sur les montagnes depuis la piaule est superbe :

    Lundi 31 Octobre – manouchage de la ZXR

    Ha cette petite route qui descend du Turini par Peira Cava. Le gars de l’hôtel nous avait dit « prenez à gauche, à droite c’est trop sinueux »….on a donc pris à droite ? ! Là on se serait bien vus en supermotard, des bosses et 40 épingles plus tard, la route rejoint l’autre (la grande, plus roulante) et petite pause dans un bouclard bien sympatoche. Le garagiste va bricoler un levier d’embrayage pour la poubelle de Pascal, là elle fait vraiment « moto de récup » ! ah ah ah.

    Bon, c’est pas le tout, il faut penser à avancer, après Levens et la rencontre avec un boulanger motard bien rigolo, direction Roquette sur Var et Gilette. Dans une épingle, Pascal nous refait une bonne blague, il se tôle la gueule quasiment à l’arrêt. Il me sort un vieux problème de zone de patinage trop loin avec son embrayage de fortune…mouais mouais. Coup de chance pour lui, rien de cassé ce coup ci. Dommage, le garagiste aurait bien halluciné de devoir refaire un deuxième levier de fortune. La route est assez sale et on se fait doucement plaisir jusqu’à Puget Théniers. On y attaque les gorges du Cyans, fantastique coin avec de la pierre rouge (Bauxite ?) jusqu’à Valberg puis Guillaumes. Là, le temps est menaçant et légèrement pluvieux mais, ni une ni deux on enchaîne le col de la Cayolle. Pfiou, il caille (d’où Cayolle ?) et il pleut en haut. Les paysages sont superbes et les sapins orange contrastent fortement avec la pierre grise et humide de la montagne.

    Ptite pause bouffe pour sécher à Barcelonette. Il pleut, il ne pleut pas ? Ca va être la roulette mais comme on est joueurs, on repasse à côté du lac de Serre Ponçon puis, par une minuscule route forestière, on passe le col de Faye pour rejoindre Serre. Là, le toulousaingue retrouve sa vraie nature et prend plein angle les grands virages pourtant humides (je joue petit joueur). Ca sent la fin du voyage (la fatigue aussi) mais il nous reste le défilé de Trente pas (toujours humide mais très beau) et la descente sur Bourdeaux. J’essaye alors la ZXR. Mouais, la partie cycle est très sympa, le train avant sécurisant et vif et pourtant elle semble lourde. Le moteur, un trou énorme entre 5000 et 9000 tours. Les freins, pas terribles.

    Tout ça est bien entendu à régler car la moto est vraiment dans son jus. Petite frayeur sur la route, dans un virage en descente, un mec en bleu court dans un chemin en descente vers la route…Je me dis « tiens un paysan qui nous fait signe qu’il y a des moutons sur la route », curieusement il pointe Pascal du doigt occupé à doubler des caisses…au moment où je passe devant lui je vois les bandes réfléchissantes, finalement ce n’était pas un « 4 pattes » de mécano mais un uniforme de gendarme, la BM était garée en haut du chemin. Dommage pour lui, c’était trop loin pour qu’il puisse nous rattraper. Puis, il n’avait qu’à se mettre en vue sur la route et non courir comme un gol sur un chemin…pfffff ! Arrivés à Upie, bien fatigués, juste avant la tombée de la nuit…

    Mardi 1 Novembre – retour sur Paris

    Là, on est vraiment le jour de la Toussaint, il est donc censé faire moche. Râté, il fait super beau, un nuage de brouillard recouvre la vallée du Rhône, de loin on dirait la mer. Une fois dedans, c’est vachement moins drôle, surtout que mon feu arrière ne marche pas. Traversée du Rhône à Beauchastel…et c’est partit pour le désormais classique Les Ollières - le Cheylard. Il caille un peu, ma moto merdoit, on dirait qu’il y a de l’eau dans l’essence et je suis inquiet car le témoin de batterie reste allumé tout le temps (cet enfoiré de Stef me dira sur le forum des ducatistes « au moins l’ampoule marche »…). De toutes façons la route est très humide alors je ne peux pas vraiment attaquer.

    A partir du Cheylard, ça va mieux, le soleil m’offrant une « piste séchante » jusqu’à Lamastre puis Saint Bonnet en Froid. Je rejoins Bourg Argental en mettant un peu de gaz, la route est de mieux en mieux. Classique col de la République puis je me refais les routes du premier jour dans l’autre sens. Dans le Beaujolais, je m’arrête pour boulloter un petit sandwich maison, en plein milieu des vignes, avec un saucisson acheté le matin même dans une charcuterie Ardéchoise. Mmmmmmhhh un régal !

    Et c’est fini, il ne me reste plus qu’à gazer jusqu’à Paris par l’autocroute de daube. 4h plus tard, j’enfume gaiement les voitures, au sens propre comme figuré car ma Mémé fume comme une deux temps. Finalement, la fumée s’arrête vite. Hop, dodo après presque 900 kms.

    Conclusion

    Au 1 Novembre, c’est cool car il n’y a personne, les paysages sont encore très beaux avec leurs belles couleurs d’Automne. Néanmoins, je pense qu’il vaut mieux partir plus tôt dans la saison, car la météo peut être très incertaine et se prendre une douche froide dans les cols d’altitude…ça fout les boules. Rien à regretter, on en a super bien profité, comme des petits chanceux. Génial cette balade !

    Le top five des routes du week end :

  • La montée de Saint Martin Vésubie

  • La montée du col de l’Izoard depuis Briançon

  • Vallon Pont d’Arc – Saint Remèze (3° position car un peu court)

  • Col de la Cayolle malgré la pluie

  • Le col du Turini


  • Mention spéciale : les routes du beaujolais

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