Voici ce qui s'est passé depuis le retour du tour d'Europe, incluant un stage pilotage avec Serges Nuques et un autre avec Dominique Sarron plus quelques balades annexes...
Où en étais-je ?
Et si on reprenait les choses là où on les avait laissé ? Oui, juste après le tour d'Europe quand ma grosse merde rouge a décidé de ne plus démarrer ? Du coup je l'ai amené chez le garageot pour la révision des 40 Mkm avec kit chaine et vidange de fourche. Le problème de démarrage était la batterie morte (il ne me semblait pas que ça rendait l'âme d'un coup ces petites choses là... Enfin) et en vidangeant la fourche ils se rendent compte que les tubes étaient rayés, comme à la révision des 20 Mkm ! Ben oui banane, si tu te contentes de soigner l'effet et non pas la cause on va pas aller loin... Sauf que Yam ne veut pas faire jouer la garantie ! Après avoir un peu gueulé ça fini par se faire quand même et je récupère la R1 fin Juillet, après presque un mois au garage, la veille d'une bonne balade organisée dans les Pyrénées par Philippe (660 SMC). Ouf, je t'ai eu !
Pas si vite, me dit-elle le lendemain. Après à peine 150 bornes (où j'ai quand même pu faire quelques wheels de retrouvailles) on s'arrête et elle refuse obstinément de démarrer, poussette, bricole, grand gourou Yam de la région au téléphone rien n'y fait. Super ! Donc dépanneuse, moto à Carcassonne et moi qui pleure mon week end. Enfin pas trop, ma fidèle ZXR fraichement remontée mérite une grosse balade et je rejoins la bande le lendemain matin en Espagne.
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Demi weekend en espagne
Les routes espagnoles sont toujours aussi bonnes. Après avoir hésité avec les 50 km de virolos qui partent de Boltana (A1604) je passe par le Nord sur l'excellentissime N260. Quelques portions un peu fatiguées et beaucoup de beaux virolos bien bons. La ZXR est plus fatiguante de position que la R1 mais elle se comporte super bien, freine fort et envoie ce qu'il faut (bon y'a quand même quelques petits trucs à revoir, hein). Vient le groupe et on s'envoie des enfilades rapides sur l'A136. Une fille participant à des essais Motomag envoie bien fort sur son Hayabusa on se fait bien plaisir. Philippe a une fuite sur son radiateur et est condamné au roulage pépère (du coup il réorganise une balade pour fin septembre, hé hé hé). On rentre en France (je passe sur le sac à dos oublié dans la station service qui me vaudra un aller retour express) et en quelques kilomètres sur des portions serré j'ai droit à un abruti qui se positionne comme une merde sur un pont ce qui ma fait foiré ma traj et un gros connard qui double au moment ou j'arrive dans des virages aveugles !!! J'hallucine ! Sale con ! Du coup je me prends tous les virages aveugle qui suivent en klaxonnant à qui mieux mieux.
On arrive à Laruns. La montée du Col de l'Aubisque est nickel (ce n'est pas tout le temps le cas) et on se pose au sommet bien tranquillou. On se mange par la suite le Tourmalet puis on zappe le Col d'Aspin par une tout petite route bien peinard et aux paysages splendides passant par Hourquette d'Ancizan. Plein de familles se se posées à l'arrache prendre leur pique-nique dans un décors bien reposant (heureusement qu'on était là pour les réveiller ! Ah les wheels entre les gosses, génial !). On fini le périple par le Col de la Peyresourde puis une petite route ballistique reliant Luchon à l'Espagne. Top. Toroute par la suite et à 21 heures je m'endors complètement séché (ouais, je sais, comme les poules). 750 bornes en ZXR semblent m'être bien suffisant...
Et la R1 alors ?
Pendant ce temps la R1 est à l'hosto. J'ai mon stage Sarron mi-Août avec Ben et je mets la pression au concess pour l'avoir avant. Il me met en confiance, je continue à y croire. Mais il a bien du mal à trouver la panne et il s'agit au final de mon CDI qui aurait grillé... Bon, je devrais vite l'avoir. Hé bien non il est en relicat et je suis le seul en France a avoir une pièce en relicat à écouter Yam France chez qui je suis allé pleuré un coup pour voir s'il n'y avait vraiment rien à faire. Date de livraison : 22 Août ! Il est où le stage du Pascal ? Il est dans son cul !!! A croire que je ne dois pas le faire ! Mais je suis motivé, je vais louer une R6 à Sarron. Merde, ils en ont plus. Bon ben ça fait chier mais je crois que je vais devoir y aller en ZXR... Enfin faudrait quand même pas trop pleurer parcequ'en 1991 la ZXR 750 pour la piste c'était une arme ! Le grand luxe genre la ZX-10R aujourd'hui.
Stage maudit
Lundi 14 Août Ben me rejoins à Toulouse. « - Ca c'est bien passé ? » « - Ouais, j'ai roulé comme un enculé ! » voilà qui est étonnant ! ;-) Départ à l'aube le lendemain matin (10h30) une grosse journée nous attend, plus de 600 bornes donc le périple prévu avec Serges Nuques qui nous a envoyé le road book (on va faire des recos !). On trace au plus court direction Ainsa. Je dépasse à peine le 240 à bloc, ne pouvant pas me planquer derrière la bulle à cause de la sacoche de réservoir. Du coup avec Ben ça se joue à pas grand chose et c'est bien marrant. Cette fois ci on passe par les 50 bornes de virole partant de Boltana. Le début est plutôt pourri la suite est assez bonne mais un chouia étroit et les endormis se croyant seuls au monde (sur notre voie) se font réveiller violamment (BIIIIP !!). On passe par Jaca et on se fait le Col du Somport dont j'avais gardé de bons souvenirs (justifiés). Le temps se couvre on coupe direction le Col de la Pierre St Martin par une route toute étroite bien gravillonnée mais sympa quand même (le Col de Bouezou) les paysages auront les honneurs de nos appareils photo. Plus loin il se met à pleuvoir de plus en plus fort on rejoint le Col sous des trombes d'eaux. Au moins ça ne peut pas être pire ! Si, si ! On se prend un caillou, non, deux cailloux, heu, dix cailloux, arg , cent cailloux... Au secours ! On est en train de se faire lapider avec des grelons plus gros que des glaçons ! Ca fait super mal ! Et j'ai peur pour la moto... On se met contre une cabane pour essayer de diminuer la branlée qu'on se prend, ça marche à peine. Quand ça se calme la route est recouverte de grélons ! On immortalise ça et on décide de continuer quand même.
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Deux vautres de plus...
Ben y va en mode lopette, moi en mode warrior et cent mètres plus loin, ZIP ! Et merde ! Si la R1 est pannophile la ZXR est tombophile (bien sûr que ça vient de la moto, qu'insinues-tu donc ??). Bon elle a pas grand chose mais avec un levier d'embrayage pété c'est mort pour le stage. A croire que je ne devais pas le faire de toute façon ! Chance ! Ben avait prévu un levier de frein au cas où et on arrive à l'adapter sur l'embrayage ! Cool, on repart finalement. Ca m'a un peu calmé. Route sympa mais trempée on arrive à Isaba où l'on bifurque à l'Ouest (NA140). Route de folie au revêtement séchant. Puis mouillé. Ben est tout excité et part à donf, 200 en ligne droite pas envie de suivre. On trace direction Arnéguy et on se retrouve dans le brouillard, la pluie, route trempée. Le Ben ne fait plus le malin et on avance calmement. Un virage un peu fermé arrive, Ben ralenti, j'essaye aussi mais rien ne se passe, je prend un peu l'avant mais trop tard je suis hors traj', tout droit dans l'herbe le ravin se rapporche je laisse tomber la moto qui s'arrête sur une pierre. Il y avait quelques traces irisées auparavant et je ne leur ai pas prété une attention suffisante. Je n'en ai pourtant pas vu lorsque j'ai pris le virage mais il y devait y en avoir aussi puisqu'on se rendra compte que toute la descente est dégueulassée. Quelque part j'ai eu du cul. J'aurai très bien pu ne pas avoir de piste d'attérissage (beaucoup de motards se tuent dans des cas similaires) et je préfère tomber en ZXR qu'en R1.
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En fait on a du cul
Bien bien bien. Eh ben cette fois c'est réglé, je ne ferai pas ce stage de merde ! On redresse la moto, platine morte, levier niqué pour la deuxième fois (il aura pas fait long feu) carénage explosé. Le portable ne capte pas, on est en haut d'un col, on va essayer de se faire la descente en roue libre. Après avoir un peu galéré on arrive à trouver le point mort, c'est parti. Le but du jeu est donc de ralentir le moins possible en virage mais avec les traces irisées la peur m'oblige à prendre les freins. Ben devra me pousser avec la jambe par moment (avec la technique on a réussi à atteindre les 60 km/h ! World Champions !) et on rejoint Arnéguy. Ouf ! Je vais finir par connaître le numéro de l'assistance par coeur, moi ! Ils ne doivent pas faire de fric avec moi les mecs... Dépanneuse, je me fait transporter avec la moto à Bayonne le lendemain. Ben prend la route et sa Speed a des ratés de plus en plus prononcés, si bien qu'il ne peut plus accélérer en grand ! Décidement le stage ne veut pas de nous !
Le concess Triumph du coin accepte pourtant de jeter un oeil à sa moto et moi je tente désespérement de trouver platine, sélecteur et levier. Rien chez le concess (« - Vous allez faire jouer l'assurance ? » « - T'as vu la vierge, toi, non ? ») , rien chez les enseignes rapides je vais voir dans une casse sans trop y croire (j'ai pris un aller simple en train pour Toulouse juste avant). Là gros bordel, des sélecteurs, leviers et platines en vrac. Je cherche sans trouver. Ah si mais ça c'est pour le coté droit et il me faut du gauche. Coup d'oeil aux levier et on en trouve un qui semble bon. 15 euros ? Vendu. Rien dans les sélecteurs. Dernier coup d'oeil aux platines et là miracle, j'ai du passer trois fois à coté sans la voir mais la quatrième était la bonne : une platine avec repose pied et sélecteur ! Yeees !! Prix (elle est ressoudée dis-je en pleurant) 20 euros ! Je cours remonter la moto et j'apprends que Ben a aussi pu corriger sa panne. Du cul !! On trace donc gentiment (faudrait pas tenter le diable) à Pau par la toroute. Dodo dans une Auberge de Jeunesse, 12,50 euros la nuit par personne.
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Le stage Sarron à Nogaro, enfin !
Jeudi 17 on se lève tôt et on trace comme des connards vers Nogaro. La pluie est de la partie, la journée va être merdique, forcément. Miraculeusement le circuit est sec ou presque et on peut se faire plaisir la première demi-journée. On n'y croyait plus ! La ZXR est super sur piste, avec Ben on roule dans les mêmes chronos, c'est bien excellent. On peut prendre la roue de Moreira sur quelques virolos, ce qui est hyper intéressant parce que dans le genre je rentre fort en courbe, il se pose là ! On est bien à notre place dans le groupe des confirmés, il n'y en a pas trop qui roulent clairement plus fort que nous. Des vidéos sont prises, on fait quelques exercices (on zigzague autour de cônes en posant le genou) on nous donne des conseils, bref on apprend ! Ce stage commence bien mieux que celui fait en Août. On se casse bouffer et au retour on déchante, encore un déluge.
Et quand je dis déluge je n'exagère pas ! Des voitures ont de l'eau jusqu'au bas de caisse dans des flaques qui se forment, le tunnel sera infranchissable jusqu'au lendemain matin, bref, dommage. En fait ça finira par se calmer et quelques courageux nous sècheront doucement la piste. Je pourrai aligner quelques tours avant que ça ne retombe. Le temps mort aura été occupé par le visionnage des exercices filmés le matin, on n'aura pas été laissés libres tout seul comme des cons sous la pluie comme en avril.
Le lendemain matin le temps est avec nous et le restera toute la journée. Beaucoup de plaisir à essayer d'affiner les trajectoires, à essayer de comprendre comment prendre l'escargot, à suivre les pilotes. Moreira nous dira qu'on roule bien mais qu'on manque de régularité et un poil de hargne, Sarron me dira que dans les virages avec la moto que j'ai et les gommards il ne faut pas que j'en mette plus. Les deux derniers stages que j'ai fait y'avait des mecs avec des pneus normaux qui roulaient aussi fort que moi donc cette fois je me suis pas fait chier à changer mes gommes et je me fait engueuler. Zobalors. L'après-midi pas mal de roulage et les mecs n'arrêtent pas de tomber, un nombre de chute record. On a un peu peur d'y passer aussi mais on tartine quand même. On se fera même une video embarquée, chacun filmant l'autre à son tour. Ben me doublera magnifiquement à l'accel et block pass. En fait ce genre de vidéo est super enrichissante, s'il était possible de se faire filmer par un pilote et corriger par la suite ça serait génial. Je crois qu'il existe un stage où un pilote nous suit et nous dit en temps réel (par oreillette) ce qu'on doit corriger. La journée se termine sans chute pour nous, on aura finalement réussi à faire notre stage sans casse pour nous ou la moto. C'était excellent et ça me motive bien pour une ZX-6R mixte piste route l'année prochaine.
Et la R1 alors ?
Pendant ce temps (encore !) la R1 est à l'hosto. Ils ont reçu le CDI (youpi) et ça ne marche toujours pas (ouin). Ils ont commandé le faisceau et le contacteur, ça devrait être bon pour le stage Nuques. Ah quel malheur, le faisceau est aussi relicat. Il est où le stage Nuques de Pascal ? Il est dans son... ah ! Non! Il a trouvé la panne (il m'a fait peur le con) ! Le faisceau était mal positionné et touchait le radiateur. En fondant deux câbles sont rentrés en contact et ont grillé le CDI. Il m'a fait un semi-manouchage qui va bien et la moto était réparée. Le faisceau passé en garantie ira sur une autre. Je récupère donc la R1 tout guilleret, elle roule (c'est déjà énorme pour elle), elle lève bien, tout va bien.
Tremble, Chevalier !
Samedi 26 je reste un peu en famille avant de me barrer à Pau par les petites routes histoire de la reprendre en main (150 km avec en 2 mois, j'en ai besoin). Départ à 14h30 direction l'Espagne par St Gaudens, je me refais la petite route menant à Luchon mais dans le bon sens cette fois (en montée quoi). Toujours excellente, puis Peyresourde, Col d'Aspin, Tourmalet, Soulor, Aubisque, Laruns, Pau. Arrivé à 19h30, 400 bornes. Du beau, pas mal à rouler mais avec quelques caisses quand même (mais pas trop). La météo était sensée être mitigée mais je ne me suis pas fait trempé, juste quelques gouttes. Je n'ai pas changé mes gommards (BT10 mourrant à l'avant, Sportec M3 qui semble plutôt endurant à l'arrière) je ne sais pas trop ce que ça va donner. Je me pose quelques questions quant au déroulement du stage (quel genre de motard va venir, comment va t'on rouler, etc) mais je suis bien crevé et m'endors sans trop de problèmes. Je prévois 1h30 pour me préparer et aller de l'auberge de jeunesse au circuit de Pau Arnos (30 km), lieu de rdv du stage. Bien m'en a pris car le lendemain ils ne trouvent plus les clés du local à vélo où j'ai mis ma R1 (stage maudit le retour ?) et je perds une demi heure. Là-bas presque que des sportives, quelques carénages pistes, de la combi frotté. Gloups.
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Roulage avec Sergei
Petit déj, description du stage, on y va. Ça roule pas trop fort au départ, je suis le rythme gentiment. On arrive sur les belles routes, on fait des arrêts régulier essence et casse dalle. On s'arrête à coté d'une montée impossible, Sergei nous donne plein d'anecdotes sur la région, des conseils de roulage, etc. On attaque la montée du Col de la Pierre St Martin où on commence à envoyer du bois. Mais en fait Sire Nuques se bride, il ne veut pas rouler à bloc pour éviter qu'on s'enflamme, ce qui, je l'avoue, m'a bien frustré. Je mourrais d'envie de gazer à dooonf ! Mais même bridé on n'était qu'entre 6 et 8 sur plus d'une vingtaine à pouvoir le suivre. Il n'y a eu qu'un moment sur une petite route défoncé qu'il a dégoupillé, et là j'ai bien essayé mais, heu... Le reste du temps on sentait qu'il s'amusait, il faisait glisser au frein arrière sa FZ1 dans toutes les épingles et tapait des roues dès qu'il pouvait. On est parti tous les deux en wheel sur une petite portion, un grand moment ! Dans des grandes courbes avalées à un rythme pas très sarko approved je suis un gus en Tuono qui manque de bien se sortir ! Comme quoi même en se bridant certains manquent de se vautrer. Et si ça roulait plutôt bien dans l'ensemble je n'ai vu aucun tueur (Serges exclu). La seule chute est un mec qui a tiré tout droit sans conséquence, un bourdon s'était glissé dans son casque... Grosse anecdote pour moi, après le repas de midi on repart et je me rends compte que j'ai oublié mon sac 30 kms de mini route plus loin. Bon ben c'est fini pour moi... Je gaze comme un connard (youpi) le récupérer, fait le plein à une station blindée et rattaque la route entamée, le Col Bargagui passant par la forêt d'Iraty. Somptueux mais pas de tofs, espérant l'irréalisable. En bas du col je demande à deux grand mères si elles ont vu passer des motards « Oui, il y a une heure ! » Merde. Enfin peut être qu'avec les pauses... Arrivé à Mauléon je perds espoir et me décide à appeler une personne de l'organisation pour savoir où on se donnerait rendez vous et que vois-je au loin ? Des oreilles ! Coup de gaz, c'est bien eux. Cool !
Quatre mecs qui m'ont marqué. Un qui roulait fort en TDR 250 mais derrière qui on ne peut pas rester tellement le deux temps ça pue (je crois que si je passe à la H2 il faudra que je m'habitue à la dernière place). Un parisien et sa passagère en Gex 750 qui se retrouvaient sur la voie d'en face dans presque tous les virages (je veux mourir !!), je l'ai vite doublé il me faisait trop peur, me rappelant un certain Gilles... Un born again biker en R1200ST qui roulait bien vu son paquebot. Dans les années 70 il a eu toutes les Kawas 3 cylindres deux temps, bien intéressant ! Dans un virage se refermant il a fait frotter (en même temps et devant moi) repose-pied, frein arrière et couvre-culasse. Il prenait du bon angle mais y'a pas, j'aime pas les meules qui frottent. Le dernier gus est un mec que je n'ai pas vu de la journée, toujours derrière (avec sa copine peut-être) il s'est réveillé sur la fin en roulant comme un demeuré il doublait à l'arrache, virage aveugle sur la voie d'en face etc. Alors que je faisais partie du peleton de tête (ne pouvant pas doubler) il me collait de chez collait. Je lui demande donc de me lacher et vais le voir une fois arrivé. Il me sort des arguments de gros con mais il sera plus cool le lendemain. Mon pneu avant est mort, Serges m'en propose un que son préparateur (bien cool) me propose de poser. Merci les mecs ! Par contre la R1 refuse de se cabrer depuis le midi, elle me fait sérieusement chier celle-là. On décide de débrancher l'Exup le lendemain pour voir. 400 km pour moi, je rentre à 21h30 après un bon Mc Do (miam).
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Piste à Pau Arnos
Levé à l'aube (la vraie cette fois) je trace sans faire le plein histoire d'être à l'heure pour changer mon gommard. Ils arriveront une demi heure plus tard... :-( Et en fait il faut du bordel pour changer un pneu et ils ne savent pas trop comment faire. Aujourd'hui est la journée piste sur Pau-Arnos, la première session est une découverte tranquille de la piste donc je la ferai comme ça ! Le circuit est très technique, valloné, pas mal mais il y'a des bandes noires et pas toujours un dégagement très rassurant. Ne pouvant pas encore changer mon pneu je profite de la pause pour faire le plein (1,50 euro le SP98 dans la station -ELAN- la plus proche, les mecs se font leur beurre...). Deuxième session, il ne pleut toujours pas, je peux enfin dégoupiller et je les pourris tous. En fait c'est de l'initiation piste pour beaucoup mais ça fait quand même plaisir. Me voyant rouler Serges croit que j'ai changé mon pneu. En fait mon BT10 était à présent mort sur les flancs et si je continuais j'y avais droit... Chance, c'est à ce moment que le préparateur peut me le changer ! Ouf ! Gros manouchage pour un changement sans niquage de jante et je repars avec un Power durant la troisième session. Le Chevalier me dit de faire gaffe, que je roule trop fort vu les gommes que j'ai. Promis, mes prochaines journées piste se feront sur de la bonne gomme ! Je rentre de la troisième session, un mec me dit qu'il y a un truc qui traine sous la moto, je m'arrête et on regarde ça avec le préparateur. C'est un câble de l'Exup qui a laché ! Et le second est mal positionné, empéchant le papillon de s'ouvrir entièrement, ce qui explique que je n'arrivais pas à lever et que la post combustion était à 10500 tr/min et non plus 7000 ! Putain mais quelle grosse merde la R1 !!! On vire les câbles, on bloque l'Exup et je repars pour la dernière session de la matinée, je passe la ligne droite des stands sur la roue, c'est bon, le problème venait bien de là ! Je n'ai pas noté de différence de couple en bas : AU CHIOTTES L'EXUP ! Je le passerais en garantie au moment où je la vendrai (ce qui ne saurait tarder). Puis la pluie est venue et ne nous a pas laché. On aurait du l'avoir toute la journée je ne vais pas trop me plaindre. Peu roulent, dont Marc Troussard, plusieurs fois champion de France des rallyes et le Bmiste. Il roule super fort avec sa BM sur une piste détrempée. Ok y'a l'ABS mais quand même ! Il finira par glisser doucement des deux roues. La BM se pose gentiment sur le 'carter' (en fait le couvre culasse), ne rayant rien d'autre !!! La piste à pas cher ;-) A 16 heures le circuit est toujours trempé je me casse, je suis chez moi à 17h30.
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Bilan du stage Nuques
Au final je suis un peu déçu. Je n'ai pas appris grand chose lors de la journée initiation (m'étant goinfré plusieurs jours de piste et quatre stages pilotage c'est quand même heureux !) et j'aurai bien aimé me faire atomiser dans de la belle route, pas du top merdique... Mais la balade était belle, on a vu des trucs qu'on ne prends pas le temps de voir habituellement et Serges et toute son équipe sont d'une accessibilité très très rare. J'ai adoré discuter avec lui, le harceler de questions, le voir déconner en roulant, écouter ses conseils... Celui qui a une expérience moyenne de la route et peu ou pas de la piste ne peut qu'être comblé.
Pour ce qui est de la R1 c'est quand même hallucinant qu'un constructeur Japonais soit capable d'une fiabilité aussi pitoyable. Oui le moteur n'a pas de souci mais les périphériques sont bien trop farceurs. Quand je pense qu'ils prévoient peut être de faire une usine à gaz avec distribution et conduit d'admission variable, je tremble de peur...
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