Ca y est, on y est, la première balade de l'année arrive, on est tous bien chaud comme des baraques à frites. Au programme de la rentrée, direction les Vosges à 6 (Sophie, Toto dont c'est le retour après 3 ans d'abstinence, Féfé, Loig, Olive et moi même). Le gîte bien central est réservé, les balles nêuves sont montées, les jours posés, le RDV fixé porte d'Orléans à 14h. Seul Olive nous rejoindra du sud vu qu'il est en vacances depuis une petite semaine.
Pour comparé avec Ben et son premier Rallye routier, on peut dire que c'est notre premier rallye touristique de l'année 2008. Et nous aussi on y va pour déchirer, mais seulement des allemands !
Direction le Bivouac
Rendez-vous donc à 14h, et direction les Vosges par l'autoroute de merde comme d'hab. Rien de formidable à signaler si ce n'est Loig qui commence à se plaindre de la consommation gargantuesque de sa Speed 1050, et Toto qui tente une pointe à 245 compteur pour la première sortie de sa Dayto 675 hors de Paris.
Sortie à Bourbonne-les-bains pour attaquer la route. C'est bien droit au début, limite plus chiant que l'autoroute et en moins de 40 bornes on croise 2 fois les flics dont une fois avec les jumelles dans un bled perdu !
Une fois Luxeuil-les-Bains passé, les routes deviennent sympa et nous donnent l'occasion d'enrouler tranquillou par la D6 jusqu'au Thillot. Le temps de faire quelques courses pour l'apéro et le p'tit dèj et direction La Bresse jusqu'au Col de la Schlucht puis la route des crêtes jusqu'au Col du Bonhomme. Le gîte situé "au fossé" (si si j'vous jure) se trouve sur la commune de Lapoutroie à quelques kilomètres. Olive arrive 5 minutes plus tard après 1050 kms dans la journée avec un départ à 8h de Marseille.
Malgré la fatigue, il se rue sur l'apéro comme un gros qu'il est. Personne n'est en reste d'ailleurs. La soirée se termine dans un Bar de Lapoutroie autour de flammekueches et de binchs. Je sais pas trop pourquoi, mais j'ai encore l'honneur de finir dans le p'tit lit du gîte avec le Féfé !!! Lui a l'air content. En bon bourré il n'oublie pas sa chopine d'eau pour ne pas mourir desséché.
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Premier jour : Le soleil
Bon, après un sommeil bien réparateur, il est temps de passer aux choses sérieuses. Ceci d'autant qu'il fait beau et que la météo est annoncée plutôt naz pour le reste du week-end.
Le p'tit dej est arraché rapide, la pommade Lelong (pommade des cons) sur les genoux, on est fin prêt. Ca sera le sud. En route vers Orbey, puis Trois-Epis. Descente vers Katzenthal par la D11 II puis retour à Trois-Epis par la D10 (route extra). Ensuite direction Munster par le Collet du Linge avant d'attaquer la route des Crêtes.
13h30, il est temps de s'arrêter casser la graine, mais n'ayant pas trop anticipé l'histoire on se retrouve en plein milieu des toutous teutons vers Le Markstein. C'est blindé d'allemand qui se trainent la teub. Ils sont tous plus gros les uns que les autres avec en prime des habits textiles bibendum aux galbes flatteurs pour les gros ventres. Bretelles de rigueur, on se demande si les stylistes ne prennent pas comme modèles la famille Barbapapa. En plus, ils ont une classe terrible : ils pissent juste devant la terrasse du resto pensant être à l'écart !
La bouffe est naz, ça coute un oeil, bref super. Direction Cernay par la descente de la route des crêtes. C'est toujours aussi bon de relancer comme des cons et de retarder les freinages aux épingles. En route vers le Grand Ballon via Thann et Masevaux. Ca c'est LA route d'Olive. Il avait d'ailleurs lancer un p'tit défit le midi : Devant ou par terre ! Il prend la tête pour finalement bouchonner comme d'hab. Arrivé en haut du Ballon, aller-retour vers Giromagny histoire de profiter de la Top route sans trop de circulation vu qu'on est en semaine.
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Plein rapide en bas et retour à bon rythme. Olive est toujours en tête, il attaque et à une épingle se retrouve à l'équerre avant de se chier dessus en manquant de se prendre le mur. On repart rapide avec Féfé et Lolo, Olive lui fait sa fiotte. Après une rapide vérification, la mise à l'air de son réservoir permet bien de faire rentrer l'air, mais aussi de faire sortir l'essence. Juste après un plein ça pu l'essence et à chaque virage il lâche son p'tit litron de sans plomb pour le bonheur de son pneu arrière ainsi que des potes qui suivent !!! Ca durera une bonne partie du week-end d'ailleurs y compris sous la pluie !
On repart vers le nord via Bussang et le lac de Kruth. Pause binch-perrier le temps de s'apercevoir qu'il ne faudra pas trop trainer pour arriver à l'intermarché d'Orbey avant 19h pour faire les courses du BBQ prévu le soir ! On récupère la route des crêtes jusqu'au Lac Blanc. Le timing est bon, un groupe arrache la boucherie, l'autre le rayon vins de l'inter.
Tout est chargé sans encombres et avec style sur les motos.
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Un peu de motivation pour Ben
Retour au bivouac pour l'apéro. Ben ayant été prit pour son premier rallye, on décide avec Olive de l'accompagner dans nos pensées en mettant des numéro sur nos brèles. Ca sera 14,5° pour Olive et 13,5° pour moi. Bah oui un numéro c'est un peu nul, alors que le degré une boutanche de pif ca chante ! 14,5° ca tape un peu mais pour un plouc ardéchois comme Ben, c'est juste un p'tit gorgé de Soleil.
Les allemands vont maintenant nous prendre pour des pylotes officiels. Remarque vu leur rythme, même Damien serait champion du monde dans la région ! Non je déconne.
Un vrai barbecue de Bourrés
De son côté Féfé s'engage dans la préparation du barbecue. La suite va nous montrer qu'il est bien l'homme de la situation. Allumage hasardeux, on finit par mettre un cageot pour booster tout ca ! Féfé la boite à idée voit un p'tit bout de bois qui dépasse et décide de le remettre avec son pieds !!! Je sais pas si c'est l'apéro qui a déjà bien commencé, mais au lieu de faire ça tout en souplesse, il nous envoie un low-kick de Ninja pour déglinguer le BBQ et mettre toutes les braises dans les fleurs de la Mémé qui nous héberge !
Nous voilà donc parti à la pêche au braises pour relancer le BBQ.
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Finalement tout rentre dans l'ordre pour ce petit festin.
C'est l'occasion de faire un p'tit point sur la journée.
- Sophie est super contente de sa moto, la révision a bien améliorer le comportement dans son ensemble.
- Toto est un peu déçu, il est un peu à l'arrache à l'arrière avec une bande de peur qui nous laisse croire qu'il roule avec la béquille !
- Olive est toujours gros, et son tee-shirt "20 kilomètres de Paris" semble vieux parce qu'il n'a pas du courir depuis un moment ! Côté moto la mémé tourne toujours pas mal même si l'embrayoire risque de rester à un stop vu le bruit fait à chaque démarrage !
- Féfé dit le beau motard est amoureux de sa Harley tuning dont il a changer le pot et le boitier. Le "rythme allemand" de la Dayto 955i est oublié.
- Lolo et sa Speed 1050 qui consomme plus qu'un camion est en grande forme, il ne devrait pas tarder à faire des blagues à tout le monde.
- Pour ma part, ça roule, bonne forme, niveau moto tout va bien à part la conso d'huile (0,6l/1000) qui semble augmenter. Il faut dire que qu'avec mes 66 bourrins, je la dépouille un poil la TRX quand ça relance. Tout le monde est d'ailleurs étonné du power de la TRX !
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Un grand jour.
On l'a appris par hasard, mais aujourd'hui, c'est l'anniversaire de Toto. La mémé nous a fait une tarte aux cerises (dégueux) pour l'occasion. Et Féfé a acheter la plus belle bouteille de champagne rouge de l'inter : j'ai nommé le Lambrusco à 2,50€ la boutanche. Tout est réuni pour une fête inoubliable à l'intérieur éclairé par le néon de la cuisine (on dirait trop une bande de vieux qui va attaquer la partie de rami de leur vie).
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C'est là que ça dérape avec Lolo et les noyaux. Olive se déguise en Allemand pour notre plus grand bonheur.
Toto est H.S et va dormir telle une momie. Je ne sais pas comment il fait d'ailleurs pour dormir enrouler intégralement dans les draps. De notre côté avec Lolo et Féfé, ca dérape toujours.
Entre Féfé qui veut absolument nous montrer son caleçon orange, Loig qui fait du brouillard en crachant de l'eau puis en me jetant une chopine pleine d'eau pour se défendre d'une attaque dans le noir, le salon du gîte est un peu humide et tout le monde pisse de rire ! Bien sur Toto dort toujours. C'est le voisin du dessus qui doit un peu pleurer dans l'autre gîte par contre.
Deuxième jour : la pluie
Levé tardif. Le temps est maussade et le sol trempé. Va falloir sortir le style et la souplesse sinon ça va finir comme le lieu-dit du gîte : Au Fossé.
Direction le nord pour aller visiter les routes autour du Hohwald et du Mont Ste Odile. Ca se présente pas top, il commence à re-pleuvoir après avoir fait la superbe descente vers Ste-Marie-aux-Mines en passant par le Col de Frélan. Ce dernier est d'ailleurs une belle route à chèvre ou Olive va croiser un tracteur qui prend toute la route. Plutôt que de s'arrêter pour le laisser s'écarter, il tente un passage en force sans avoir vraiment vu qu'il est en train d'épandre du fumier liquide ou plutôt du jus de fion. Heureusement que l'agriculteur a coupé le jet juste avant son passage sinon on ne l'aurait plus accepté à côté de nous !
Les pneus en projette un peu partout et surtout sur Lolo qui est dépité de sentir le fion toute la journée.
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Passage du Col du Fouchy pour rejoindre Villé. C'est après un plein qu'Olive nous fait le coup de l'épandage d'essence dans tous les virages !
Petite pause bricolage pour essayer de résoudre le souci. C'est là que la pluie décide de retomber de plus belle. Lolo nous choisit un resto "allemand approuved" pas top.
On est encore entouré de teuton qui parlent fort et rient comme des bouilleurs d'enfants !! Ah non ca c'est moi. Pour changer des frites, je demande des spaetzles (prononcé spatzel) pour changer et le serveur se fout de moi. C'est quoi des Spaetzles ??? Vous voulez dire des Chpatzeuleu (en phonétique bien entendu)?? Tout les bourrés font mine de connaitre le mot. Bande de salauds, lâcher un pote en détresse comme ça c'est minable, mais je me vengerais.
A croire qu'en Alsace, pour retourner un steak dans une poêle on utilise une chpatoule et pas une spatule ! J'aurais du la sortir au serveur pour lui claquer son clapet !
Bref, revenons à nos conditions. Et ben ça ne s'améliore pas. Bon on est pas à court d'idée, qu'est ce qu'on pourrait bien faire en Alsace par un jour de pluie à moins de 10 kilomètres de la route des vins ? PICO...Déguster tout simplement.
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Changement de décor.
On abandonne donc les routes du Mont-Ste-Odile pour se diriger sur la route des vins. Arrêt chez Marcel Deiss à Bergheim pour commencer.
On enlève les pantalons de pluie et tout le bordel, et on rentre. Waouuuuu, c'est tout nêuf. La peinture est encore fraiche et la tollière a l'air un peu dépite de nous voir tout en cuir. On va déglinguer ses sièges tous neufs pense-t-elle sans doute. Petit guide de dégustation on poche nous attaquons les blancs crescendo. Lolo et Toto perdent pied au premier verre et pour cause.
Comme nous l'explique la gentille dame, ils font du qualitatif avec beaucoup de matière. Tu m'étonnes comment ils envoient leurs blancs. Côté saveur c'est vraiment too much, ça prend la bouche, on ne sent plus rien d'autre. Elle m'amuse bien à nous raconter que ça accompagne très bien un poisson ou de la St Jacques. Tu parles, même sur un cassoulet j'aurais peur de pas sentir le confit et la saucisse. Autant boire un réveil fruité de Tropicana sur une sole son histoire !
Je lui expose mon point de vue et elle a encore l'air dépitée. Heureusement qu'Olive achète 3 boutanches sinon on se serait fait vider rapido, d'autant qu'avec Toto qui parle de film de boule et de pif devant la dame, on passe pas trop pour des lourdos ! Il manque jamais une ce Toto alors !
Chargement des boutanches, direction Ribeauvillé et sa belle cave coopé. Elle aussi semble toute nêuve. Des boutanches à pas savoir quoi en faire, au moins 15 riesling et je parle pas du reste. Féfé, Lolo et Toto nous quittent pour rejoindre un Bar. A mon avis Féfé préfère une bonne binch que 12 verres de blanc. Les gorgés sont trop courtes entre chaque verre !
Et on attaque par les Crémants histoire de revenir au gîte avec un apéro sympa. Rien de bien terrible, on enchaine tranquille sur les Riesling, rien qui démonte non plus. Olive ne s'arrête pas là, il veut attaquer les pinots noir ! On rend la main avec Sophie.
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Nous quittons le lieux les mains vides (les bagsters aussi d'ailleurs). Merde alors, pas le moindre Crémant sympa à l'horizon et la fin de journée approche ! Qu'est ce qu'on va devenir. Heureusement Olive se souvient d'un coin sympa pour en trouver. Quelques kilomètres plus loin, on est sur site. Une dame fort sympathique qui nous accueille sort toutes les boutanches... environ 10. Elle doit vouloir nous saouler pour sortir des verres pareils. Enfin, on sait rester sage et après avoir tout gouté, 3 boutanches sont sélectionnées pour notre plus grand bonheur.
Le temps de retrouver les 3 autres gogos et l'après midi est passée. Le temps a aussi pas mal changé et ça commence à sécher. Olive et Sophie penchent pour rentrer au gîte. Les 3 autres pour profiter de l'accalmie. Qu'à cela ne tienne, nous voilà tous les 4 (Toto, Lolo, Féfé et moi) pour refaire quelques belles routes.
On se refait donc la montée de Ingersheim à Trois-Epis, puis Orbey, Munster et le Col de la Schlucht avant de revenir par la route des crêtes au bivouac. Les routes sont très humide mais c'est quand même bien sympa en cette fin de journée. On trouvera quand même le temps de perdre Toto sur le retour. Il faut dire que sans ces lunettes, il n'arrive pas à lire les panneaux. Il a eu le malheur de tomber sur qui indique LAbroche. Il l'a de suite pris pour LApoutroie. Après 20 kms et 20 minutes, il a quand même finit par retrouver sa route vers le gîte. Un véritable exploit.
De retour, Olive avait eu le temps de vider la bombe de graisse que j'avais apporté sur sa mémé. Merci la bonne ambiance. Enfin je dis ca mais le meilleur reste à venir côté ambiance.
Apéro tranquillou pendant que Loig passe quelques coup de fil pour le boulot comme à toutes les pauses. Petit extrait...
"Hi, aaaaaa, where is Bob...".
"Bob is in the Kitchen".
Quel talent pour les langues ce Lolo alors !
Retour au bar à flammenkueches pour une soirée tranquille. Seuls Toto et Féfé vont se faire des potes au babyfoot. retour tranquille et pas d'exploit dans le salon ce soir là. Juste une veillée à la lumière du néon de la cuisine.
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Troisième jour : Retour du beau.
On est maintenant dimanche, les prévisions laissaient supposer une belle matinée avec un retour de la pluie dans l'après midi. Le Féfé est super chaud il se lève à 7h pour me dire que c'est sec. 1h30 plus tard et un p'tit dodo en plus c'est un peu humide. Il faut donc se lever pour en profiter.
Déjeuner Jus d'orange - Pasquier - nutella syndical. C'est presque l'heure de partir et Olive et Sophie dorment toujours. Réveil rapide et je ne sais pas si ça vient de là ou quoi mais Olive va nous gratifier d'une journée de connard comme personne ne peut l'imaginer.
Pas la journée sans motivation ou il va rester derrière (un peu comme tous les jours en fait), plutôt celle ou il a décidé d'être le gros con versaillais gâté ou tout est dû juste pour son plaisir.... On en reparle un peu plus tard.
Direction le Nord pour se refaire les routes d'hier. On attaque pour changer par le Col des Bagenelles pour descendre vers Ste Marie-aux-Mines avant d'attaquer le Fouchy puis le Hohwald et le Mont Ste-Odile par Villé. Les routes commencent à sécher, c'est plutôt Top, Olive reste derrière (au moins il ne va pas nous foutre au tas avec ses fuites d'essence ce coup là).
On finit en sortant d'un bled par retrouver 3 allemand en BM et ZX10R par le voir repasser devant juste pour le plaisir de les doubler en merde en enroulant comme il nous racontera quelques kms plus tard. Et là.... c'est le drame. Avec sa grosse tête de fion comme seul il en a le secret, il nous lance. Ouais l'Alsace c'est vraiment nul, j'y reviendrait jamais, ça vaut pas le Mercantour, ya 2 virages tous les 5 kms, on dirait l'autoroute !
Euh ouais cool, t'as finis ? Et pis personne ne t'a forcé à venir? D'ailleurs l'idée de venir en Alsace était de lui au départ ! Le reste de la journée sera idem pour lui avec pour son plaisir se trainer la teub histoire de nous faire chier puis partir alors que tout le monde est arrêté pour l'attendre !!! Bref, je sais pas s'il s'est fait plaisir mais personne n'en a tenu compte et de notre côté on s'est bien régalé et fendu la gueule d'autant qu'il y a eu un passage un peu sport...
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Après tout ceci repas rapide à Villé puis direction Schirmeck et le Col du Donon. Là la desente vers Aberschviller nous a régalé de 17 kms de route au Top, certes un peu bosselée mais avec en prime un décor terrible.
Lolo prend la tête avec sa speed suivit de Féfé et sa pou'buell et Moi même en TRX tapis volant. 2 ou 3 kms après le départ je perd une centaine de mettre sur les leaders suite au passage mal négocié d'un camping car (faut vraiment que j'arrête d'être sport avec ces blaireaux !). Un virage à droite arrive suivit d'une petite ligne droite d'une cinquantaine de mètres avec une grosse bosse juste avant une épingle à droite. Vu de ma position, j'arrive un peu sport, en merde sur la bosse et je tombe sur une voiture arrêtée en pleine trajectoire. Je corrige limite sans trop me désunir pour ne pas perdre trop de temps.
Après vérification à la fin de la route, Lolo est arrivé très sport sur ce même secteur. Malgré un freinage appuyé, il n'a pu prendre la bonne trajectoire et a du tirer tout droit alors que la voiture (un hollandais) arrivait en face. Il a donc doubler ce touriste effarouché par la gauche pendant que Féfé qui était dans sa roue a du s'arrêter en merde juste devant la voiture car trop optimiste lui aussi !
Cet incident de parcours n'a refroidi personne vu que je n'ai pas réussi à reprendre un mètre aux deux compères sur les 14 kms restant. Le rythme est resté plus que soutenu !
Après quelques discussion Lolo a beau nous dire que sa trajectoire était un choix, il n'en demeure pas moins qu'il était un peu limite et que sans un bon freinage, on serait encore sur place à essayer de sortir sa brèle du ravin au milieu des sapins !
Comme il dit, les BT16 tri-gommes ont un bon grip même sur l'herbe ! (Note pour plus tard : monter des BT16 au retour, ça peut toujours dépanner sur un excès d'optimisme).
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Retour au gîte via Dabo, Klingenthal puis les routes du matin Mont Ste-Odile et Hohwald. J'ai jamais doublé autant de scoobite d'un seul coup sur ces routes et certains allemand n'avait pas l'air content de nous voir passer. P'être parce qu'on était pas tout à fait sur le même rythme !! De toute façon, avec leurs trajectoires aléatoires, mieux vaut passer rapide sous peine de se retrouver au fossé (non pas au gîte, au vrai fossé, celui qui pique avec l'herbe et la terre dans le casque !). On croisera d'ailleurs 2 optimiste sur le WE. Un en MV Agusta Brutal sur la route des crêtes qui s'est boité dans une ligne droite (ce boulet alors d'autant que le fossé était plutôt en rochers bien aiguisés. L'autre en Supermot dans un p'tit ravin. C'est quand même pas possible de pas connaitre ses limites !!! Heim les sudistes.
Retour au gîte via Ste Marie-aux-Mines - Ribeauvillé. C'est top, plein d'épingle pour le bonheur de Sophie et Toto. Les freins de la TRX ont vraiment du mal. En fait depuis un p'tit moment dès que j'appuie un peu les freinages sur quelques virages, ça doit chauffer trop, et le feeling devient merdique, comme s'il y avait des grumeaux dans le bouzin. Enfin ça tient quand même donc gaz.
Avant le retour au gîte, on réserve un resto local pour enfin arrêter de manger de la merde. Apéro rapide mais salvateur ou Olive perd sa tête de fion ! Le reste de la soirée est bien sympa avec dégustation de Spaetzles, choucroute, Riesling, et Pinot noir.
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Dernier jour... misère.
Après une nuit réparatrice, Loig a décidé de partir tôt parce qu'il a quelques réunion à préparer avec Bob. Vous savez ou il est maintenant ??? He is in the Kitchen ! Départ à 8h30 comme un fumier, en fait il ne voulait tout simplement pas ranger le gîte.
De notre côté le temps de se lever de ranger les affaires et nettoyer le bivouac, le départ se fait vers 11h. Direction le Sud pour quelques routes avant de tirer tout droit vers Paris.
Route des Crêtes bien mouillée jusqu'au Markstein, avec en prime un revêtement goudronné bien glissant, puis descente vers Wildenstein par une route de 13 kms bien top qui s'assèche sur la fin. Plus on avance vers Thann et plus ça redevient humide. On tire donc tout droit jusqu'au centre ville pour le déjeuner.
Séparation rapide, Sophie et Olive restent dans la région pour encore 2 jours et Toto Féfé et moi rentrons sur Paris. On est bien chaud donc on va se faire le Grand Ballon. Olive fait sa fiotte et se désiste au moment de monter sur les brèles. Et ben on peut dire qu'il a eu le nez creux. On a pris la flotte et je ne sais pas par quel miracle, mais dès qu'on a attaqué les routes de liaison, le soleil a fait son apparition !
On récupère l'autoroute à Bourbonne-les-Bains (comme à l'aller) et zou, direction Paris. Après un plein rapide, le ciel semble clément donc gaz sans le matos de pluie. Et v'la pas la misère qu'on a pris sur la tête sur les 130 kms restant. Le revêtement de l'autoroute n'absorbait rien et il s'est mis à dracher du bien sérieux. Etant devant je n'ai pas pris le temps de faire un arrêt pour s'équiper. J'ai préférer accélérer le rythme. On y voyait rien du tout, obliger de coller la rambarde de sécurité pour doubler les camions sous peine de se voir recouvert d'une piscine de flotte. Avec le pneu avant limite slick, ca fait bien plaisir ce p'tit temps.
Arrivé en région parisienne, ça bouchonne grave à Evry. Pour ne rien gâcher, on tombe sur un blaireau en GS1200 qui avance pas. On aurait cru un allemand alsacien. Je lui aurait jeté des pierres tellement il faisait exprès de se trainer. Les bottes pleines de flotte ont eu raison de ma patience et je l'ai doublé en l'insultant à la première ouverture.
Arrivée à la maison les pieds dans l'eau, pas trop mouillé sous le cuir qui pèse une tonne. Il est bien gorgé de flotte. Je décroche les latérales et monte chez moi pour m'apercevoir une heure plus tard qu'elles sont pleine de flotte à cause des projections de la roue arrière et aussi recouverte de gravier ! Chuis bon pour passer l'aspirateur !!!
Le bilan.
Finalement, on s'en est pas mal tiré, surtout au niveau de la météo. La région d'Alsace est toujours aussi sympa avec de belles routes, des paysages superbes et bien verts, du bon vin et de la bonne bouffe.
Côté ambiance on s'est bien marré comme il faut avec un bémol sur la journée ou Olive a fait sa tête de con... ou plutôt tête de fion vu que c'était un peu le thème du week-end.
Côté performance, on doit au moins être dans le Top 50 loin devant les 30 millions d'allemands. Ben n'a qu'à bien se tenir, nous aussi on a les numéros. A la prochaine balade on verra si il fait toujours le beau dans sa combine toute nêuve !
Enfin, n'en déplaise à Olive, on reviendra avec plaisir.
Mon avis : Pourquoi l'Alsace m'a déçu (Olive)
Ayant été déjà trois fois dans la région pour sillonner les routes et profiter de la bonne bouffe/picole locale, j'y ai rejoins les bourrés plein de bonnes attentes.
En ce qui concerne la bouffe et la picole ainsi que les paysages je n'ai pas été déçu, c'est toujours excellent, les villages sont magnifiques et les Alsaciens bien marrants avec leur accent façon "hop-là". A noter le top resto de Féfé et Jeanjean à Lapoutroie. Carte des vins de malade, serveurs sympas et pointus (j'apprécie), bonne bouffe et prix vachement corrects.
Quelques tops villages du 68 : Kiengsheim et Niedermorschwir pour la typicité sans les touristes, Kayserberg et Riquewhir pour prendre un pot en fin de journée.
Hélàs, coté routes, la donne est différente. Surtout après quelques milliers de kilomètres dans le sud pour roder mes nouveaux Supercorsa. La comparaison entre les deux régions, d'un point de vue motardesque, va evidemment tourner rapidement à l'avantage de PACA/Rhône Alpes.
Et pourtant en Alsace, il existe de très bonnes portions où j'ai bien pris mon pied (Trois épis, la ptite route de Féfé et Lolo après le Donon, le ballon d'Alsace des deux cotés, Ribeauvillé-Sainte Marie, col de Fréland, la montée depuis le lac jusqu'à la route des Cretes terrible) mais le reste est mitigé :
- Premier point pénible : beaucoup trop de bleds à traverser, on a l'impression de faire plus de liaison chiante que de bonnes routes. L'exemple le plus flagrand étant le col du Donon pourtant réputé : pour y arriver on fait des traversées de bleds à n'en plus finir, tout ça pour se taper 5km de montée pleine de raccords de bitume. Ce point me chagrine beaucoup car on fait beaucoup de bornes pour se taper une super portion et puis après il faut en refaire un paquet de chiantes pour se retaper une autre portion etc...
- Deuxieme point où là j'avais un souvenir différent : L'état des routes. Franchement c'est souvent pas top, les bosses ne me dérangent pas mais de nombreuses routes (y compris la montée du grand ballon depuis Soultz) sont en mauvais état : des trous dans la chaussée (col de la Schlucht), des raccords de bitume à foison (La Bresse, Donon et d'autres), un manque de grip évident sur beaucoup de parties (genre bons gros cailloux agressifs au milieu de la chaussée et traces noiratres glissantes sur les bords). Enorme deception au Fouchy où toute la partie interessante (grossierement depuis Villé) est gavé de raccords. Il y a 2 ans c'était un billard !!
- Troisieme point : on se croirait sur la côte d'azur en été. C'est vrai que j'ai vite perdu l'habitude de croiser autant de voitures et motos sur les bonnes routes. Il y a trop de motards boches qui se trainent la bite. Au début c'est drôle mais ça devient vite pénible. C'est vraiment hallucinant comme ils se comportent et roulent (en harde comme des sangliers) au milieu de la route comme des grosses pines. Après ça se met à beugler et faire des appels de phares dès qu'on les double un peu sport...^^
- Quatrieme point (finalement ça c'est pas grave mais c'est pour relativiser par rapport à la distance) : c'est loin, bien aussi loin que la partie cool en prenant l'A6 (en gros sortie Cluny). Ok, y'a un peu plus de 280 bornes jusqu'à la sortie avant Bourbonne les bains. Mais après il en reste un paquet de bornes de merde à couvrir : Bourbonne les Bains jusqu'à Gerardmer c'est 115kms de nationale droite et chiante avec les traversées des bleds en serrant le fion pour pas se faire gauler.
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