Ca y est, enfin le jour J. Ca fait un bon moment que je l’attends cette balade. Déjà qu’on n’a pas roulé depuis septembre et en plus j'ai changé ma TRX pour la HP2 Megamoto. Il me tarde donc de voir ce qu'elle donne en balade, cette bouchère.
Le départ
Pour faire simple, on a réservé un gîte pendant 3 nuits dans le Forez (au pays d'Urfé plus exactement), à La Tuilère. Compte tenu des agendas de chacun, les départs se feront en petits groupes avec comme objectif de se rejoindre le soir en vu de l'apéro dinatoire.
Loïg et Féfé ouvrent la voie, récupèrent les clefs du gîte et font les courses. Sophie les rejoint vers 20h30 pour commencer à éprouver le stock de pinard (on en reparlera plus tard), Olive, Toto et moi partons vers 18h de Paris, en plein dans les bouchons.
RDV est donc pris à 18h porte de St Cloud. Tout est ok, on ne traine pas, enfin si Olive un peu. A sa décharge il n'a pas notre doigté pour ouvrir la route en circulation chargée. Bon c'est pas le tout mais l'objectif est clair. Arriver de jour pour attaquer l'apéro, ou plutôt les restes que cette bande de soiffards aura bien voulu nous laisser.
Rien de formidable à signaler entre Paris et le péage de l’A6. On gaz ensuite sur l’autoroute de l'arbre. C’est le moment choisi pour faire quelques tests de reprise entre la HP2 et la Tuono. On commence à 160km/h en 6ième (tu parles d'une reprise). La Tuono me dépose gentiment. A 140km/h, j'arrive à rester accroché un peu, puis la Tuono s'envole. A 100km/h, on reste côte à côte un bon moment avant encore une fois de voir la Tuono partir. A mon sens rien de surprenant vu la différence de puissance sur le papier. Par contre sur les chevrettes, la donne sera peut être différente. Pendant ce Temps Toto sur sa Dayto 675 est limite à nous monter dessus à chaque test. Au péage, petite pointe...
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Ah j'oubliais de préciser. Tout a bien entendu était fait sur autoroute fermée à la circulation !!! On n’est pas des délinquants quand même.
Première révélation sur la HP2 : l'autonomie. Avec un bon 160-170km/h soutenu sur les 200 premiers kms (toujours sur route fermée à la circulation) j'arrive à faire 170 kms... avant la panne sèche !
Autant dire qu'il ne faut pas se louper sur le choix de la station ! En tenant un raisonnement simple, j'me dis qu'à 180 km/h on doit pouvoir tenir 180 kms ???? Du coup on va plutôt rouler vite pendant la balade sinon on va faire le plein tous les quarts d'heure.
Le reste de la route se passe tranquillou, entrecoupé de pleins réguliers. On tire tout droit jusqu’à Lapalisse pour attaquer les routes sympas entre Le Mayet-de-Montagne – Laprugne et enfin La tuilière, notre destination. Le timing est bon puisque nous posons les motos à 21h45 dans le garage du gîte.
Comme prévu l'apéro est déjà bien attaqué, tout comme certains participants d'ailleurs. Et là c'est le drame. Ils ont au moins fait des courses pour 3. Malheureusement on est 6 ! Le temps de préparer des pates à la carbo pour 28 et de terminer les 2 boutanches, tout le monde est au lit pas trop atteint. C’est qu’on a un programme chargé pour enfin voir ce qu'elle vaut cette bouchère sur les pistes !
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On attaqe les choses sérieuses
Réveil vers 9h15 pour ma part, le gros ayant été courir 45 minutes pour suer le mauvais rosé. Le temps que tout le monde trouve la porte de la piaule nous partons faire les courses avec gros pour les soirs à venir.
Au programme BBQ, cubis de rosé, bières, salade. Pas croyable ce qu'on peut transporter avec 2 brèles et 2 paires de sacoches latérales !
Départ du gîte vers 11h30. Au programme pour commencer, de la p'tite blanchette à ravir. St-Priest-la-Prugne vers Renaison par la D51 puis D41. Retour à Châtel Montagne par la D9 puis la D25. C’est plus roulant mais tout aussi sympa. Ca saute gentiment au début, je suis tellement content d'être là, la HP2 est tellement agréable que la prise en main est rapide et que ca envoie pô mal en fait.
C’est même un peu la révélation des magazines ! Elle lève en 3, bordel sur le bosselé à 6000 tours. Autre point qui parait incroyable pour un poireau comme moi. On sent vraiment le travail de l’amorto peint en jaune. C’est le jour et la nuit avec les pompes à vélo de la TRX. En clair, là ou ça passait en tapis volant en sautant de bosse en bosse, ca passe à bloc avec la HP2 avec un vrai contact permanent sur le bitume. Manquerait plus que je me scotch un numéro et je me prendrais pour un apprenti pylote-metteur au point comme Ben !!!
Direction le sud et Mayet-de-Montagne via la D207, puis St-Priest-la-Prugne pour remonter à La-Ferrière-sur-Sichon. Bonne pause resto surprenante. Le temps de commander l'apéro et le repas arrive sans même commander. On commence par une quiche au thon, suivit d'un coq au vin avec son pichet de vin accompagné de patates façon locales, puis fromage, puis dessert puis café.
Au final on a largement eu de quoi se sustenter voir même dormir pour une longue sieste. Le tout pour moins 15€. On peut dire qu'il n'y a pas vol.
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Après midi calme
On repart vers le Sud et Paladuc où Féfé nous quitte pour Clermont-Ferrand pour chausser des balles neûves. L’après midi est plus calme, sans doute à cause du déjeuner. Chevrette vers Arconstat puis après Noirétable, sud vers Augerolles et la D42. Retour par le nord et le Col du Béal, Chalmazel ou Féfé avait explosé son pneu il y a quelques années. La route est gachée par un gravionnage jusqu’en haut du col. Dommage. On reprend le Col de la Loge pour revenir sur Noirétable et retrouver le gîte pour un apéro bien mérité
Il fait trop bon, le temps de mettre la table au soleil, sortir les bières et le rosé et le recueillement commence... enfin l'apéro quoi. Soirée super sympa. Le soleil tombant, la fraicheur arrive. Pas de souci, on rapatrie tout sous le haut vent qui nous préserve du frais ! Ya pas à dire, il est vraiment Top ce gîte ! BBQ time, les courses prévues pour 2 jours y passent soit : 14 saucisses, 14 merguez et 6 côte de porc ! Ya pas a dire ca creuse les balades !
A ce sujet une réflexion me vient à l’esprit. Je sais pas si certains ont été privés dans leur jeunesse ou dans une autre vie, mais ya un peu de l’abus. Olive se sert pour 4 direct dès fois que les victuailles viennent à manquer. Et Sophie…. Ah Sophie… Elle se jette sur le rosé comme Ben sur un lapin ou Pascal sur une tartelette !!! C’est qu’elle en a même vidé son verre d’un trait voyant que la dernière boutanche était attaquée sur la table. Et je ne parle pas du vol du verre de Toto pour assurer ses arrières ! Enfin bref, on ne se refait pas.
Loig nous annonce que son pote Guillaume (ex possesseur de la mythique 750 SS de 160 000 kms) va nous rejoindre avec sa nouvelle monture – une Monstro 900. Il ne manque pas également de nous dire que participant depuis plusieurs années à des courses d’endurance en twin, il envoie plutôt pas mal du bois.
Ca nous annonce une belle journée tout ça. Alors Dodo. Mais avant, petit chamaillage entre Gros et Toto Julienne. Olive le jette dans l’escalier et voyant qu’il se rattrape l’envoie valser une deuxième fois. Mais tout ça sans compter sur le métier de la famille Julienne et de son anesthésiant rose pris à haute dose. Toto arrive en bas de l’escalier comme Jean-Paul Belmondo à sa grande époque ! Après, on lit dans les journaux que la Dayto est exigeante ! En fait ils doivent bien tiser aussi le soir les journaleux !
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Direction les Puys
Comme la veille, le gros va suer son gras et son rosé de bon matin. On attaque plus tôt vers 10h. Direction les Puys. On attaque tranquillou par Noirétable puis Augerolles avant de couper par de la chevrette sauvage vers Sauviat et son barrage et sa p’tite route mortelle puis Saint-Dier-d’Auvergne. On poursuit par la D53 puis la D225 vers Vic-le-Comte. Le temps de rejoindre Champeix puis Saint-Floret et ca devient vraiment roulant. Tout de suite, Gros arrête de faire la pleurnicheuse et prend la roue de Lolo. Ca enroule bien rapide comme il dit (juste de quoi prendre un bon 180 tranquille dans le moindre bout de droit. C’est exactement le genre de route ou si tu t’y mets le lundi, le vendredi tu glisses encore si tu tombes pas sur un obstacle. La montée vers le Mont Dore est un peu moins abuse-man. On y croisera un troupeau de Ducat-all (ceux de Tall ayant eu leur tour de manège le WE précédent !).
Bonne pizza chez des commerçants français comme on aime ! Genre on les fait chier grave à leur donner du blé. Puis direction La Tour d’Auvergne. La route est jolie mais le goudron sue comme Gros le rosé ! On continue vers La Pradelle via Messeix. Après le goudron fondu, la gravière… Pour parfaire le tout une erreur sur le roadbook nous oblige à refaire la route dans l’autre sens histoire de finir Olive qui veut sa maman ! En arrivant au stop sur la nationale, il fulmine et décide de nous quitter. Les routes sont pourries, son pneu avant est mort !!! Je vous raconte pas l’imagination qu’il peut avoir dans ces moments là. Le bon côté c’est qu’il se charge de refaire le plein de graillon pour le BBQ du soir.
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Que du bonheur sur les blanchettes
Dommage pour lui puisque à partir de là, les bonnes routes sont légion. En fait la recette est simple, il ne faut prendre que les blanchettes. Direction Cros, Saint Donat et Condat. Loïg nous gratifie dans un gauche d’une belle cascade. La voie est étroite, il commence à doubler une voiture alors qu’une Goldwing arrive en face ! On n’imaginait pas que ca passait à 2 déjà et bah ça l’a fait à 3 de front SVP. La route est superbe, d’une couleur vinasse qui nous fait penser qu’elle mène à l’apéro. Du coup ca roule plutôt vite !
Mais au fait, il est au moins 16h30 et toujours pas de news de Guillaume. En fait il a roulé sur circuit le matin avec son oncle et le rendez-vous décale d’heure en heure. Finalement, on devrait le retrouver à Ollièrgues vers 18h30. Va donc pas trop falloir trainer, on a encore de la route. On coupe à travers les monts via Chanterelle – Espinchal – La Godivelle – La Cabane, Dauzat-sur-Vodable – Saint-Germain-Lembron. La route est plutôt rectiligne et sauteuse mais les paysages sont superbes. C’est pas le tout mais faudra penser à trouver une p’tite station quand même. Direction Jumeaux puis Saint-Germain-L’herm. Ouff une station ca tombe bien il devait me rester 4 kms d’autonomie. On termine par Vertolaye pour enfin rejoindre Olliergues pile poil à l’heure du rencard.
Le temps de prendre une p’tite canette à la boulangerie du coin et le septième élément arrive. Guillaume (alias Full Helmet tellement sa tête rempli son casque comme dans les BDs) est bien content de sa journée.
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Alors… il envoie ou bieng…
Il reste encore un peu de route avant de profiter de l’apéro. J’ai repéré une p’tite blanchette qui va vers Olmet et Augerolles pour jauger des forces du septième élément ! On va voir si ça klaxonne à l’arrière ou si son moteur est aussi plein que son casque ! La route tient toutes ses promesses, ça virole bien serré, ça saute, je suis bien à ma main. Dans les rétros, je vois bien Lolo, Toto et Féfé. En arrivant à Augerolle, je me retourne et que vois-je arriver ? Un 125 enduro en tétines puis Sophie puis Full Helmet ! Sacré Loïg. Encore une fois il a bien mythoné.
La fin du trajet se passe en mode jonction de l’apéro : autrement dit, sur un faux rythme ou on pense plus au rosé suant qu’à la route. Ca nous a bien permis avec Loïg de conforter notre théorie sur le faux rythme. J’ai bien faillis m’y mettre dans un faux virage à gauche. Bon rien de méchant mais j’ai quand même terminé ma trajectoire dans le bas côté faisant un bon p’tit nuage de fumée pour les autres.
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Les boutanches sont vides
Soirée encore super sympa dans notre gîte de feu. Juste le temps de plier le BBQ, de terminer les bières, le rouge et les 12 litres de rosé et Sophie est loin devant. Elle finit par se lever, choper une boutanche vide pour la soif de la nuit et là…. Oula, doit y avoir du gravier vu comment ca bouge ! Heureusement qu’il y un bon fauteuil pour la rattraper d’une mise au fossé certaine ! 15 minutes plus tard elle n’avait pas bougé. Sans doute pour se concentrer avant de rejoindre la porte d’entrée du gîte que se trouve à 5 mètres.
On dirait le Sud
C’est le dernier matin dans le gîte, alors faut ranger un peu. Départ vers le Sud vers 11h. C’est Olive qui a l’air tout content de quitter le Forez. A croire que c’est la misère dans la région. C’est ça d’avoir été élevé à la versaillaise ! On perd tous les repères des belles et bonnes choses ! Si y continue, j’en vais lui faire un BBQ électrique avec des knakis pour le ré-étalonner.
Pour revenir à son pneu avant qui ne va plus, il a trouvé la solution en contactant le Cardy-Garniaux de Valence ouvert 24/7. L’affaire est faite. D’ailleurs on sent bien qu’il frétille à l’idée de le retrouver son Superman. C’est son Gourou, mais on y reviendra plus tard.
Direction Saint-Just-en-Chevalet puis Leigneux par la N89 et la D6 vers Saint-Georges-en-Couzan. On lâche les grands axes pour de la blanchette à ravir vers Suvain – Saint-Bonnet-le-Courreau – Châtelneuf. Normalement ca aurait du être mes routes, mais le réservoir de 13 litres de la HP2 m’a obligé à rendre la main pour être sur de rejoindre la prochaine pompe. Bilan on doit abandonner ces routes pour rejoindre Montbrison.
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Pause déjeuner juste au sud de Montbrison dans un super resto du temps jadis. Les gens sont sympa, la bouffe étrange. Entre les cuisses de grenouilles flottant dans l’huile et les 18 rapées bien grasses pour 6, la reprise risque d’être dure. Et je ne parle pas du dessert :
Le serveur : qui veut un dessert ?
Féfé : Vous proposez quoi ?
Le serveur : Y a la tarte aux pommes avec les fraises, le gâteau au chocolat…
Féfé mort de rire : Bah je vais prendre une tarte aux pommes.
Le dessert arrive et le serveur n’avait pas menti. Y avait tout ce qu’il avait énuméré dans l’assiette. Bien avisé nous avions tous pris un fromage blanc !
Contrairement à ce que pouvait laisser présager ce riche repas, le rythme a été soutenu d’entrée de jeu, bien mené par le vieux BM-iste en la personne de Loïg. Les routes sont toujours des blanchettes. Le roadbook : Saint-Bonnet-le-Château – Saint-Nizier-de-Formas – Rozier-côtes-d’Aurec – Malvalette – Aurec-sur-Loire – Pont Salomon – Saint-Didier-en-Velay – Dunières – Riotord. C’est un peu avant Riotord que nous prendrons la seule rincée du WE. Juste de quoi faire tomber les moustiques et laver la visière. Derrière, les routes sont sèches, du moins pour le moment.
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Non content d’arriver dans sa région préférée, Olive prend le relais pour tracer la route en direction d’Aubenas via : Saint-Bonnet-le-Froid – Saint-Agrève – Le Cheylard – Mézilhac. Putain mais comment il bouchonne, et ce n’est pas moi qui le dit (enfin pas seulement moi). Avant Saint-Agrève j’étais derrière Sophie avec Féfé. Au bout d’un p’tit moment ne voyant plus personne, on finit par passer devant Sophie avec Féfé. En arsouillant un peu, il n’aura pas fallut longtemps à les reprendre. Bref, on a aussi eu droit à de la gravière par moment. Toto profite du plein pour dire à Olive qu’il bouchonne grave ! Depuis le Cheylard, il y a un petit paquet de village à traverser avant de retrouver la campagne. C’est là qu’Olive passe en mode Ben pour ne pas trop perdre de temps en ville. Et voilà que ca part à 110, Toto dans sa roue. Derrière j’y vais calme avec le reste de la troupe derrière moi. Je fais signe à Lolo de Passer, puis à Féfé. Finalement la route se dégage, Lolo se met en tête de les rattraper, Féfé y va plus tranquille, je suis dans sa roue. Au bout de quelques kilomètres, la gravière et la route mouillé fait son œuvre. Toto passe en tête, Gros rend la main, nous le doublons rapidement avec Féfé. Lolo, lui, ne veut pas laisser la coupe au bleuebite. Il n’a pas tort parce que si Toto arrive au bar le premier il va plus nous lâcher la grappe !
Rondelles et bières syndicales pour tout le monde. Le temps est super menaçant, la journée a été longue et puis au bout de 3 jours une bonne pause vers 18h30 changerait un peu.
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Un peu de repos bien mérité
L’objectif est donc de trouver un hôtel ou un gîte au plus vite en direction d’Aubenas. Le temps de picoler notre bière, la route à eu le temps de sécher. La descente est sympa et personne ne cherche un hôtel du coup ! En arrivant à Vals les bains j’ai l’impression que Féfé – Sophie et Toto sont encore plus morts que le reste de la troupe. En tout cas ils ne sont pas moteurs pour un rond. Ils sont scotchés, casqués sur leurs poubelles à attendre que Jésus veuille bien nous dégotter un hôtel de qualité à prix sacrifié ! Bref, Lolo s’engouffre dans le premier venu et l’affaire est faite. Les chambres sont minuscules, à peine si je peux mettre mes bottes à côté du lit ! A ce sujet, pour éviter l’infection nous les posons sur le rebord de la fenêtre !
Petit repos réparateur, on se retrouve pour une binch chez un glacier non loin de l’hôtel. Il ne pleut plus c’est bien cool. Notre table est positionnée juste à côté de la porte de la cuisine. C’est une boucherie. Les glaces sont limites servies dans des seaux avec une pelle de chantilly par dessus ! Sont vraiment bizarre les habitants de ces contrées reculées de prendre ça à l’apéro quand même.
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Le temps de rejoindre le resto et un gros orage se prépare ! Et merde, on a laissé les bottes dehors avec Loïg. Olive et Toto ont eux laissé les cuirs dehors. Je décide de récupérer les bottes, ca serait abuser d’en faire des verres ! Loïg me suit, mais les 2 autres sont trop feignants. Bilan, on bien fait vu la race qu’il est tombé. Les futals sont eux bien mouillés !
La soirée est tranquille mais moins arrosée que les précédentes. Ah mon avis les 3 premiers jours commencent à se faire sentir.
Faut se chauffer pour une belle journée
Réveil aux aurores pour Olive qui quitte l’hôtel à 7h45. Contrairement à son annonce de la veille, il n’a pas fait son gros salaud à rupter pour nous avertir ! De notre côté p’tit dèj à l’hôtel et départ à 9h45. 2 options s’offraient à nous. Du roulant pour se chauffer ou une bonne chevrette ! Le naturel à fait son office… direction la chevrette à l’ouest qui mène à Pont-de-Labeaume via Oubreyts. Comme toujours, bien belle, pas du tout roulant, large pour au moins une voiture. Un régal. Sur ce coup là je crois que Toto et Sophie étaient bien dépites. Ils ont été pris à froid.
Les routes sont Top, la montée vers le col de la croix de Bauzon, le long de la rivère Lignon est avalée à bon rythme. Il fait un temps de feu, les paysages sont magnifiques, les genets embaument tout le parcours. On repart vers l’est par le Col de Meyrand – Valgorge – Largentière. La montée est en travaux, mais la descente terrible. Ca sautille, chaque virage à gauche laisse devant nous le précipice sans autre rempart que des pâquerettes. Mieux vaut éviter le freinage optimiste dans ces conditions. Une route vraiment magnifique, pour ma part je ne peux rêver mieux.
Gros et Gourou
Après avoir eu Olive et Ben, rendez-vous est pris à Saint-Sernin vers 12h15. On arrive dans le timing… Au bout de 15 minutes pas de nouvelles. Finalement un coup de fil. Ils sont soit disant juste à côté ! Mais bien sûr. Pour ne pas trop perdre de temps, retour à Largentière pour trouver un resto le temps qu’ils arrivent. Les remparts de la ville sont superbes avec la rivière la Ligne en contre bas. Un resto super sympa nous tend les bras avec une terrasse complète rien que pour nous. Accueil et repas super sympa. Les 2 zouzous arrivent. A ma grande surprise Ben est en ZX6 et pas avec sa poubelle à chevrettes ! Il a chaussé sa combine full Gégé. Teing, moi qui croyais qu’il ne voulait pas rouler une semaine avant le rallye de l’Ain, on dirait qu’il a un plan derrière la tête.
On regarde rapide la carte pour le roadbook de l’après midi. Ben est super chaud pour une p’tite blanche et rouge, autant dire de la super chevrette.
Pauv tite fillette !!!
Mais pour commencer je lui passe la HP2 pour essayer la ZX6 ! Oulala, mais qu’est ce que c’est que cette merde ! J’ai l’impression d’être sur une panthera. Le moteur fait un bruit de moustique, même à 60 en ville on a l’impression d’entendre une p’tite fille en train de se faire violer (enfin j’imagine parce que moi les enfants je ne fais que les bouillir). Et dès qu’on sort de la ville c’est une boucherie. Ca crie dans tous les sens : Nooooooooooooooooonnnnnnnnnnn, aauuuuuuuuu seeeeccccccoooouuuuurrrrrrrrrrrrrrrsssss !!!!! Et côté mode d’emploi c’est pas possible. Je sais bien qu’il faut la dépouiller pour en sortir quelque chose de cet aspiro. Alors on y va gaiement, mais la petite fille qui est cachée dans le cadre crie tellement fort qu’à 12000 tours, je coupe pensant qu’elle va passer l’arme à gauche. En plus, le sélecteur était inaccessible pour ma morphologie, du coup repartir à 6000 tours c’est direct la punition ! Et pourtant à 6000 tours elle s’égosille déjà la p’tit fillette ! A côté de la HP2 qui déglingue à 3000 tours en toutes circonstances, ca fait un vrai choc.
Je récupère donc la bouchère aux Vans (en prenant soin de libérer la fillette). Et c’est parti pour un tour de manège de 24 kms. Ben en tête avec ses sliders de la famille pierre à feu (a croire qui veut allumer le BBQ dans tous les virages), Olive, moi-même et Lolo en embuscade.
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L'ultimate chevrette
Comme dirait Olive dans sa grande sagesse de grand’boca, ça enroule tranquille. Le temps de se faire bouchonner par 2 ou 3 voitures, Olive et son Gourou s’envolent. Un peu résigné et n’ayant pas l’habitude de réussir à rattraper les lapins qui enroulent tranquille, j’me dis que plutôt d’être sur un faux rythme et de m’y mettre, je passe en mode boucher.
Je n’aurais qu’un mot : Alléluia mes frères. Le mode boucher sur la bouchère, CA MARCHE. Autant dire qu’avec le Lolo dans ma roue, on a un peu déboulé en merde sur les 2 connauds. Ca relançait gentiment on dira et je dois dire que ca fait assez plaisir de retrouver de visu ceux qui nous avaient quittés quelques kilomètres plus tôt. Petite pause au rond point de Villefort pour attendre le reste de la troupe. Lolo est bien mort de rire à me dire qu’on se trainait gentiment la teub pour les reprendre, Olive tremblait d’avoir enroulé tranquillou comme il dit. Bref, que de la bonne foi tout au beurre.
Maintenant que les pneus sont chauds allons-y ! Et paf, l’ardécho de service sort ça botte secrète. La p’tite rouge et blanche ! Mais non pas Sophie bordel, vous suivez ou bieng ! Direction Pied-de-Borne puis Féreyrolles. Et là c’est du bien sérieux. Graviers, trous, bosses, large comme 2 vélos ! Y a pas à dire, il faut rester humble. Quand on roulera comme des connards sur ce genre de route, on aura vraiment passé un grand cap. Donc on y va tranquille jusqu’à ce que Ben passe devant. Tout de suite on sent la pratique de l’enduro, le moindre bout de droit est pris à 140km/h, le premier virage et ses connaissances de l’arrière arrière arrière pays lui permet d’éviter le troupeau de brebis qui paissent sur la route ! Direct le paysou dans son acadiane (traduction pour les parigots : Le policier de proximité dans son kangoo des champs) nous insulte de peur de voir son troupeau partir en tout sens. On finit par rejoindre une vraie route à Loubaresse pour reprendre en sens inverse la fin du col de Meyrand.
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Toto l'enfant gaté
Loïg, ayant un programme chargé, décide de nous quitter pour rentrer rapide sur Paris. Il est quand même tard, à mon avis il ne va pas chômer.
De notre côté nous bifurquons de la N102 à Peyrebeille vers Coucouron avant de rejoindre le Mont Gerbier de Jonc via le Lac d’Issarles. Les routes alternent avec du sauteur avec des p’tits coins, du plus rapide. C’est au détour d’une petite route que notre nouveau chasseur en la personne de Toto a bien failli casser son fusil en essayant de tuer le lapin à la crosse.
En d’autres termes : Putain mais le boucher alors !!! Pour une fois qu’on croise 2 motards dont un qui se réveille au moment de se faire doubler pour jouer un peu, Toto casse le jouet direct !
En gros, Ben est passé devant le lapin qui ne l’avait pas entendu arriver ! Il faut dire que le pauvre homme en TDM était suivi par sa femme en SV. Entendant un aspirateur dans son dos, il a pensé que c’était le jour du ménage et que madame faisait son office ! Et bah non, encore une fourberie de l’ardécho de service. Bref, se sentant dupé, il essaie direct de prendre la roue de l’ustensile de sa femme.
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Ce boucher alors
De son côté, notre Toto, trop fier d’être dans la roue de Ben (champion de rallye du grand Charran) n’est pas prêt à se laisser distancer. Le voyant prendre la poudre d’escampette, son sang n’a fait qu’un tour. N’étant pas adepte de la simplicité, plutôt que de le tirer dans une bonne ligne droite, il a attendu le petit recoin, saisi son arme par le canon et…. BIIIIMMMMM. Tout en merde dans un petit gauche, la roue avant à la limite du fossé avant de tourner le guidon en buté pour prendre le virage comme au circuit lent du plateau ! Le pauvre homme à la TDM devait avoir du métier pour l’éviter d’ailleurs. Derrière, Olive a tellement ri qu’on a failli le prendre avec Féfé !
Finalement la TDM a préféré se ranger pour tous nous laisser passer d’un coup. Je suis sûr que de retour à la maison, l’aspirateur de madame a été confisqué et remplacé par un balai !
Le reste de la route est du même tonneau par St-Martial – Arcens – St-Martin-de-Valamas – Le Cheylard. Retour ensuite par Lamastre pour une bonne pause bière. Toto est au sommet de son art : « La Super-connard attitude » c’est lui !
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Le motoculteur en Ardèche
Pas mécontent de me poser et n’ayant guère envie de rouler, je propose à Féfé un échange de brèle. A moi la Buell full barouffe pour la descente de la côte du Ping !
Première surprise, encore une panthera ! Mais limite pocket bike, mes genoux ne passe pas au niveau des protections de cadre. Qu’à cela ne tienne, je vais bouger sur la moto. Contact, pawère ! Bordel, un véritable motoculteur le machin. Ca fait Plop Plop ca vibre, manquerait plus qu’un accélérateur à gâchette et j’irais planter mes tomates. Sortant de la bouchère les cale-pieds sont tellement haut que j’ai cru que c’était ceux du passager aussi. Bon on y va, première CLONC. J’en peux plus sous mon casque. Autant j’étais crevé ya 2 minutes autant là chuis pleine bourre.
Premier virage je sors une fesse, et vlan, mon pied extérieur gicle du cale-pied ! J’essaie rapidement de jauger le moteur. C’est marrant en bas sur les good vibrations, à mi régime il manque un truc et en haut entre 5 et 6000 tours c’est cool. Vu que comme sur la ZX6 j’ai un peu de mal à choper le sélecteur, j’ai tout de suite compris le mode d’emploi. Tout entre 5 et 6000 tours ! Devant, peu avant Alboussière Ben se met en tête de battre son record de la côte du Ping ! Du coup je roule avec mon Féfé qui à l’air un peu en peine pour trouver ses marques sur la HP2. Pour preuve, il me demande ou mettre ses bras ! Euh… derrière tes mains qui sont sur le guidon non ? Bref, ca virole de partout, je suis tel le jockey sur son poney, le cul en l’air.
Putain j’peux vous dire qu’il en faut de la condition physique ! J’en peux plus de me déplacer sur cette brèle. Arrivé à St Peray, je suis claqué, mais bien content d’avoir fait l’échange. On rejoint le garage de Ben qui nous héberge tous pour la nuit.
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Repos chez l'ardécho
Au programme un bon diner préparé comme toujours avec amour avec quelques boutanches surveillées de près par mes soins. J’avais pas envie de voir certain(e) soiffard(e) dégommer les réserves de nos hôtes en mode "Super-connard" !!!
La soirée a été l’occasion de démasquer Olive devant son Gourou. Putain ce qu’il peut nous en faire bavé avec ses réflexion sur les routes trop rapides, trop petites avec trop de relance, pas assez d’angle, pas assez de rythme. Une fois avec Ben, tout disparait. Même sur la mega chevrette ou j’aurais eu le droit à des pierres si j’avais osé ! Il était tout content. Et pis plus question de mode balade à l’arrière en fiotte mais plutôt d’enroulage rapide dans sa roue qu’il ne lâche plus !
Autre sujet récurrent, le Toto et son style unique d’égorgeur de lapins à main nu ! Et je suis près à parier qu’il ve en entendre parler encore pendant des années !
Côté couchage, c’est parfait, on loge tranquille à 5 dans le salon. Compte tenu de la fatigue après 4 jours et plus de 2000 kms parcourus, tout le monde a bien dormi sauf Aude réveillée par Jasmine, son satané chat qui voulait venir dans le salon de bon matin. Pourtant Olive aurait pu s’en occuper comme au gîte avec son couteau de boucher ! Mais qu’en serait-il advenu de son gourou ?
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Retour par le Vercors
Debout à la fraiche car les locaux travaillent en ce mardi. 9h, tout est chargé sur les motos. C’est la dernière étape. Direction le Vercors. On attaque le standard avec le Col des Limouches. La montée est super sympa mais j’arrive pas à me remettre dans le bain. Chuis un peu comme une poule devant un couteau avec ma bouchère. Pas moyen d’être bien sur la moto, je trouve pas ma position. Autant il faisait super chaud à Valence, autant je me doutais qu’on allait meuler en haut. Et bah je me suis laissé berner comme un débutant quand même. Du coup la pause habillage ++ a été la bienvenue en haut du col de la Bataille. Le décor était terrible avec un bon brouillard happé par un énorme appel d’air. En bas, le beau temps est de la partie.
On continue par Combe Laval. C’est magnifique. Faut de mettre du rythme, on profite du paysage. On bifurque vers Ste Eulalie et les Baraques-en-Vercors pour contourner les Gorges de la Bourne qui sont fermées en journée. La route menant à Bois Barbu puis Villard-de-Lans est terrible. Après avoir rejoint Grenoble par St-Nizier-du-Moucherotte, direction la Chartreuse et Saint-Pierre-de-Chartreuse pour une croziflette bien méritée. Le bouzin est envoyé rapide. Nos routes se séparent. Je pars avec Toto pour un retour vers Paris plus direct. Objectif, récupérer l’autoroute vers Mâcon avant de tracer sur l’autoroute. Mais avant tout ça, il reste quelques portions qui promettent.
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On attaque direct vers Saint-Laurent-du-Pont. Merde, au bout d’un kilomètre, la route est signalée coupée. Le temps de regarder l’itinéraire de contournement et de comprendre que c’est la route de nos 3 autres zouzous et me voilà parti en mode « faut les rattraper ». Ca relance en mode full boucher, les kilomètres passent dans la virole et toujours pas le moindre signe de motos devant. Ils ont du partir comme des jobards c’est pas possible bordel. D’un coup, Sophie apparait, elle est déposée rapide puis à l’entrée du village suivant c’est Féfé et le Gros. Un p’tit signe avant de tourner à gauche. Ils ont l’air un peu surpris de nous revoir.
120 sur l'autoroute... le drame
Je suis un peu vert parce qu’avec 2 kms de plus on aurait pu leur faire bien peur vu qu’ils nous auraient pas vu débouler en merde par l’arrière.
On continue par les Gorges du Guiers Vif vers Les Echelles sur le même rythme. La route est superbe. D’un coup devant, un camion UPS en livraison. Nous voyant arriver rapide, il s’est mis au diapason. Et bah c’est pas croyable comment il a envoyé. A chaque virage j’aurais parié qu’il allait finir sur le plafond avec son Master. Un p’tit bout de droit plus tard et notre route est dégagée.
Le reste de la route est de moins en moins intéressant à mesure que Mâcon approche. A noter quand même la chaleur qui devient bien sérieuse alors que tout le week-end aura été parfait sur ce point. Autre point important, le pawère arrière de la HP2 donne des signes de faiblesse important avec une progression à vue d’œil. Ca en devient vraiment inquiétant. Vu qu’il reste 400 kms d’autoroute. Le temps de faire le plein avant l’autoroute et de mettre les boules quies et gaz à 160 vers Paris. 100 kilomètres plus loin je commence à m’interroger sur pneu. Pause rapide à l’air de Beaune. Et là c’est le drame. Des bandes de gomme commencent à se barrer sur la bande de roulement.. Désolé mon toto mais je me cale à 120 pour assurer le retour sans usure prématurée. Finalement le reste de la route se fera sans encombre avec un bon bout de chemin avec une sorte d’Harley dans notre roue. En s’arrêtant pour le dernier plein en même temps que la Harley, le mec s’arrête et nous regarde genre H.S Faut dire qu’il avait un guidon genre en forme de bois de cerf juste avant qu’ils tombent. Ca devait un peu tirer sur les bras.
Face à lui Toto me dit qu’il est trop fatigué parce qu’on avance pas et que ca lui fait mal aux poignets ! Faut dire que j’ai un gros spécialiste de l’autoroute qui m’accompagne ! 1000 kms one-shot en dayto, c’est pas les journaleux qui le feraient !!!
Finalement le pneu a pas mal tenu. Arrivé au péage, j’me dis qu’il faut finir le week-end en conservant le thème qui nous a suivi jusque là : « Super-connards ». En arrivant dans les bouchons à Evry on a envoyé comme des champions. Pour une fois les locaux de l’étape on du nous voir venir et personne n’a joué au chaud, même les triporteurs modernes.
On a bien poussé tous les scoobites et autres traine-culs pour arriver nickel dans le timing à 19h30.
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Et le bilan alors
Plein de choses à dire pour synthétiser c’te balade.
Tout d’abord la HP2. Je suis aux anges. Elle est terrible à tout point de vue. Moteur, partie cycle, moteur, confort. Le seul bémol : l’autonomie et encore. Avec près de 180 à 200 kms d’autonomie avant la panne sèche, c’est honnête, mais mieux vaut ne pas se planter sur la prochaine station.
Ensuite l’ambiance. On a bien rigolé même si certains étaient pas mal en retrait.
Niveau roulage. J'ai trop rien à redire vu que j'ai roulé à ma main devant une bonne partie du trajet. Mais j'ai du mal à comprendre comment les autres n'ont pas eu leur moment de dégoupillage à vouloir passer devant parce que c'était leur route. Ca m'a du coup plutôt fait pensé à un train train ou tout le monde suit quelque soit le rythme.
Les routes ont été superbe, avec de la variété, des paysages terribles, des conditions météo parfaite et en plus des journées bien longues pour pouvoir profiter de l’apéro même en rangeant les brèles à 10h passé.
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